Conseil des droits de l’homme: L’ONU doit agir contre les auteurs du massacre de 1988 en République islamique d’Iran

Conseil des droits de l’homme
Quarante deuxième session
9–27 septembre 2019
Exposé écrit* présenté conjointement par Women’s Human Rights International Association, Edmund Rice International Limited, France Libertes : Fondation Danielle Mitterrand organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif spécial, Nonviolent Radical Party, Transnational and Transparty, organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif général et International Educational Development, Inc.

L’ONU doit agir contre les auteurs du massacre de 1988 en République islamique d’Iran
Au cours de l’été 1988, le gouvernement de la République islamique d’Iran a massacré 30 000 prisonniers politiques sur la base d’une fatwa de l’ayatollah Khomeiny, le Guide suprême.
Son décret appelait à l’exécution de tous les prisonniers politiques affiliés à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK) qui restaient fidèles à l’organisation.
Des « Commissions de la Mort » ont été formées dans tout le pays, envoyant à l’exécution des prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.
Des prisonniers politiques affiliés à d’autres groupes ont été exécutés au cours d’une deuxième vague environ un mois plus tard. Les victimes ont été enterrées en secret dans des fosses communes.
Une enquête menée en 2017 par l’ONG londonienne Justice for the Victims of the 1988 Massacre in Iran (JVMI) a révélé l’identité de 87 membres de la Commission de la Mort.
Nombre d’entre eux occupent encore des postes de haut niveau au sein de l’appareil judiciaire ou du gouvernement iranien, notamment :
• Le chef du pouvoir judiciaire : Ebrahim Raïssi était en 1988 procureur adjoint de Téhéran et membre de la Commission de la Mort de Téhéran. Il est devenu chef du pouvoir judiciaire en mars 2019.
• Le ministre de la Justice : Alireza Avaei était procureur de Dezfoul et membre de la Commission de la Mort. Il est désormais ministre de la Justice.
• Le Vice-président du Parlement : Abdolreza Mesri était membre de la Commission de la Mort de Kermanchah. Il est devenu vice-président du Majlis (parlement) en mai 2019.
• Le conseiller du chef du pouvoir judiciaire : Mostafa Pour-Mohammadi était membre de la Commission de la Mort de Téhéran. Depuis 2018, il est conseiller du chef du pouvoir judiciaire.
• Le Vice-président de la Cour suprême : Hossein-Ali Nayyeri dirigeait la Commission de la Mort de Téhéran. Il est actuellement chef de la Cour suprême disciplinaire pour les juges et Vice-président de la Cour suprême.
• Juge à la Cour suprême : Ali Razini a siégé à la Commission de la Mort de Téhéran. Il est maintenant chef de la 41e section de la Cour suprême.

Le 25 juillet 2019, dans une interview accordée au magazine Mosalas, Mostafa PourMohammadi a défendu le massacre de 1988 et déclaré que les militants de l’OMPI nouvellement arrêtés seraient passibles de la peine capitale. Le 29 juillet 2019, Ali Razini a déclaré sur le site officiel Jamaran3 que les tueries avaient été commises rapidement sur ordre de Khomeiny pour éviter « d’être retardé par la paperasserie administrative ».

Rapport d’Amnesty International sur le massacre de 1988
En décembre 2018, Amnesty International a publié un rapport de 201 pages intitulé « des secrets couverts de sang : Pourquoi les massacres des prisons en Iran en 1988 sont des crimes contre l’humanité persistants » 4 appelant l’ONU à mettre en place une enquête indépendante pour aider à traduire en justice les responsables de ces crimes odieux.

Lien du document complet:
http://new.assoliberty.site/wp/wp-content/uploads/2019/09/20190830-HRC42-WHRIA-FR-1.pdf