Le meurtre horrible de Mohammad Mir Moussavi sous la torture

Suite à la diffusion d’images choquantes du corps d’un homme torturé sur les réseaux sociaux iraniens, les autorités ont annoncé l’arrestation de cinq policiers impliqués dans la mort du détenu.

Cette arrestation intervient dans un contexte d’indignation croissante après la diffusion d’une vidéo montrant les graves blessures infligées à Mohammad Mir Mousavi pendant sa détention, intensifiant les inquiétudes concernant l’utilisation systémique de la violence et de la torture par les forces de sécurité iraniennes.

Le 24 août, Mir Mousavi a été arrêté par des policiers d’une unité spéciale du nord de l’Iran lors d’une altercation locale. Il a ensuite été emmené au commissariat de police du district de Lahijan, où il a été torturé, ce qui a entraîné sa mort.

Le procureur de Lahijan a confirmé que cinq policiers de la région avaient été provisoirement placés en détention, accusés d’être impliqués dans la mort de Mir Mousavi. Cependant, beaucoup estiment que cette mesure semble être une tentative superficielle d’atténuer l’indignation publique plutôt qu’un véritable effort pour obtenir justice.

Mercredi, une vidéo terrifiante a fait surface, montrant le corps sans vie de Mir Mousavi. La vidéo, enregistrée pendant le rituel de lavage de son corps, a révélé de graves signes de torture, notamment de profondes blessures au dos et à la taille.

Selon certaines informations, des responsables de la sécurité et le procureur auraient exercé des pressions sur la famille de Mir Mousavi pour l’empêcher de rendre public le meurtre. Cette tactique visant à réduire au silence les victimes et leurs familles est trop courante en Iran, où le gouvernement a toujours démontré sa volonté de tout faire pour dissimuler ses crimes et éviter toute surveillance internationale.

Malgré ces efforts, la vérité sur les circonstances de la mort de Mir Mousavi a été révélée. Cependant, ce cas n’est pas un incident isolé. Selon l’organisation de défense des droits de l’homme Hengaw, Mir Mousavi est la septième personne à mourir sous la torture alors qu’elle était détenue par les forces de sécurité iraniennes depuis le début de l’année 2024.

Selon Amnesty International , entre janvier 2010 et septembre 2021, au moins 72 personnes sont mortes dans les prisons et centres de détention iraniens à la suite d’actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements physiques infligés par des agents des services de renseignement et de sécurité ou par des responsables pénitentiaires. Les autorités iraniennes ont toujours refusé d’assumer la responsabilité de ces décès.

En avril 2022, Amnesty International a publié un autre rapport , « Dans la salle d’attente de la mort : décès en détention suite à un refus délibéré de soins médicaux dans les prisons iraniennes », qui détaillait les décès de 96 personnes dans les prisons iraniennes depuis 2010 en raison d’un refus délibéré de services médicaux. Le rapport soulignait que le nombre réel de ces décès était probablement bien plus élevé, ce qui dénotait la négligence et les mauvais traitements systématiques de la République islamique envers les personnes détenues.