Au moins 12 hommes transférés pour exécution à Karaj, Saravan et Semnan

Au moins 12 condamnés à mort ont été transférés en isolement en vue de leur exécution dans la prison de Ghezelhesar à Karaj, ainsi que dans les prisons centrales de Saravan et de Semnan. Ils sont accusés de moharebeh (inimitié envers Dieu), de viol, de meurtre et d’infractions liées à la drogue.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, au moins neuf hommes détenus à la prison de Ghezelhesar à Karaj ont été transférés dans des cellules d’isolement avant exécution le 30 septembre. Deux des hommes condamnés à la moharebeh pour vol à main armée ont été identifiés comme étant Ali Mamishlu et Morteza Abdolhosseinpour. Cinq des autres hommes condamnés au qisas (châtiment en nature) pour meurtre ont été identifiés comme Azizollah Nasiri (Adinehvand), Saber Hagh Moradi, Farzollah Nasiri, Behnam Dastjerdi et Moloud Khaleghi. Les charges retenues contre ces hommes peuvent ne pas être exactes et changer en fonction d’informations plus précises. Les deux autres hommes, qui n’ont pas été identifiés au moment de la rédaction du présent rapport, sont condamnés à mort pour viol.

Par ailleurs, un Baloutche a également été transféré pour exécution le 30 septembre dans la prison de Saravan, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan. Son identité a été établie comme étant celle de Rashid Sepahi, un homme de 30 ans arrêté pour des délits liés à la drogue à Saravan il y a cinq ans.

Le 29 septembre, deux autres hommes ont été transférés à la prison centrale de Semnan en vue de leur exécution. Leur identité a été établie : Dastgir Sasouli, un Baloutche de 45 ans originaire de Zahak, et Naser Jamshidi, un homme de 40 ans originaire de Yazd. Ils ont été condamnés à mort pour des délits liés à la drogue par le Tribunal révolutionnaire.

Une source informée a déclaré à IHRNGO : « Dastgir Sasouli a été arrêté pour avoir transporté de la drogue il y a six ans et Naser Jamshidpour a été arrêté il y a trois ans ».

Les exécutions liées à la drogue n’ont cessé d’augmenter chaque année depuis 2021. Selon le rapport annuel 2023 de l’IHRNGO sur la peine de mort, au moins 471 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue, soit une augmentation de 84 % par rapport à 2022 (256) et environ 18 fois la moyenne des exécutions liées à la drogue en 2018-2020. Au cours des six premiers mois de 2024, au moins 147 personnes ont été exécutées pour ce motif.

Le 10 avril 2024, plus de 80 organisations et groupes iraniens et internationaux ont appelé à une action commune pour mettre fin aux exécutions liées à la drogue, exhortant l’ONUDC à subordonner « toute coopération avec la République islamique à un arrêt complet des exécutions liées à la drogue. »

Source : IHR

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