Le lundi 30 septembre, une crue soudaine à Jiroft, dans la province de Kerman, a coûté la vie à 15 personnes. L’événement dévastateur s’est produit lorsque de fortes pluies dans les régions supérieures de la rivière Halil ont provoqué son débordement, emportant tragiquement des familles et des enfants qui se rafraîchissaient dans la rivière. La catastrophe souligne les graves conséquences de la négligence de longue date et de la mauvaise gestion des catastrophes en Iran.

Les autorités locales ont confirmé que les victimes comprenaient sept femmes et sept enfants, le plus jeune n’ayant que deux mois. « L’inondation s’est produite à la suite de pluies inattendues à environ 30 kilomètres de là, qui ont provoqué une crue de la rivière », a déclaré Ahmad Bolandnazar, le gouverneur de Jiroft. « Nous n’avions pas reçu d’alerte météo pour Jiroft, et cet événement tragique a eu lieu malgré l’absence de telles alertes. »

Bolandnazar a également souligné la présence de travailleurs migrants afghans dans la région. « La plupart des victimes étaient des ressortissants afghans qui travaillaient dans des fermes locales. Leurs enfants jouaient dans la rivière lorsque la crue a frappé. Les efforts pour les sauver ont entraîné d’autres décès, notamment un propriétaire de ferme qui a perdu la vie en essayant de sauver d’autres personnes », a-t-il ajouté.

À la fin des efforts de recherche, 14 corps avaient été retrouvés et la dernière victime, une jeune femme, a été retrouvée après 13 heures de recherche.

Cet incident tragique est le dernier d’une série d’inondations qui ont frappé diverses régions d’Iran, la mauvaise gestion et le manque d’infrastructures jouant un rôle important dans l’aggravation de leurs impacts. Le régime iranien a été largement critiqué pour son incapacité à investir dans des mesures appropriées de contrôle des inondations, malgré l’exposition fréquente du pays aux catastrophes naturelles. Les habitants et les observateurs locaux ont constamment souligné que de telles tragédies ne sont pas seulement le résultat de causes naturelles, mais sont aggravées par des défaillances systémiques de la gouvernance.

L’insuffisance des infrastructures en Iran est un problème récurrent. Les crues soudaines, qui deviennent plus fréquentes en raison du changement climatique et d’une mauvaise gestion des terres, entraînent souvent des pertes humaines et matérielles importantes. Plus tôt cette année, des inondations similaires au Sistan-et-Baloutchistan, ainsi qu’au Khorasan du Nord, ont entraîné la mort de plusieurs personnes, les autorités locales n’ayant pas réagi à temps ou de manière adéquate.

Dans un pays sujet à la fois aux sécheresses et aux inondations, le manque de préparation efficace aux catastrophes met en évidence l’échec constant du régime iranien à répondre aux besoins fondamentaux de sa population. Alors que les opérations de recherche à Jiroft se terminent, la communauté pleure une nouvelle tragédie évitable, alimentant les demandes de longue date de changement de régime. Les Iraniens, frustrés par des années de mauvaise gestion, continuent de voir les ressources nationales canalisées vers les priorités malveillantes du régime, plutôt que vers la protection de la population contre de telles catastrophes.