Iran : Exécutions de 21 prisonniers les 1er et 2 octobre 2024

Le système judiciaire iranien a procédé aux exécutions de 21 prisonniers mardi et mercredi, les 1er et 2 octobre. Cela signifie qu’en deux jours et en 48 heures, en moyenne, un prisonnier a été exécuté toutes les deux heures en Iran. En septembre, un prisonnier était exécuté toutes les 10 heures en Iran. Cette accélération alarmante des taux d’exécution indique que le système judiciaire iranien applique la peine de mort de manière impitoyable et inhumaine dans l’ombre de la guerre.

Exécution de 11 prisonniers le mercredi 2 octobre 2024

Mercredi, les condamnations à mort de 10 prisonniers à la prison Qazal hessar de Karaj et d’un prisonnier à la prison centrale de Mashhad ont été exécutées.

Les prisonniers qui ont été exécutés à la prison Qazalhessar de Karaj sont :

  • Fazlollah Poornasiri, un résident de Kouhdasht, a été condamné à mort pour des délits liés à la drogue et a été pendu à la prison de Qazalhessar.
  • Hamzeh Shahbazi, un résident de Téhéran, a été condamné à mort pour des délits liés à la drogue et a été pendu à la prison de Qazalhessar à Karaj.
  • Behnam Hossein Dastjeri, un homme marié et père d’un enfant, était détenu pour meurtre et avait déjà été condamné à mort. Il a été exécuté à la prison de Qazalhessar à Karaj.
  • Une prisonnière qui avait été condamnée à mort pour meurtre il y a 8 ans a été exécutée dans la prison de Qazalhessar à Karaj. L’identité de cette prisonnière est actuellement examinée par l’Iran HRM.
    Moloud Khalidian, un prisonnier kurde de Qorveh, qui avait déjà été condamné à mort pour meurtre, a été pendu à la prison de Qazalhessar à Karaj.
  • Ali Memeshlu, qui avait été condamné à mort pour meurtre, a été exécuté dans la prison de Qazalhessar.
    Morteza Abdolhosseinpour, qui avait déjà été condamné à mort pour meurtre, a été pendu à la prison de Qazalhessar à Karaj.
  • Saber Haghmoradi, qui avait été condamné à mort pour meurtre, a vu sa peine exécutée à la prison de Qazalhessar.
  • Des citoyens afghans ont été exécutés pour viol à la prison de Qazalhessar (affaire commune avec un autre ressortissant étranger).
  • Le deuxième citoyen afghan a été exécuté pour viol dans la prison de Qazalhessar à Karaj.

Les médias du gouvernement Hamshahri n’ont mentionné que 5 des 10 prisonniers exécutés à la prison de Qazalhessar à Karaj. Cinq autres exécutions n’ont pas été annoncées pendant le boycott médiatique.

Prison centrale de Mashhad

Vahid Norouzi, qui avait déjà été condamné à mort pour meurtre, a été exécuté à la prison centrale de Mashhad (Vakilabad).

Mardi 1er octobre 2024

Les condamnations à mort de 10 prisonniers ont été exécutées le 1er octobre 2024, dans diverses prisons dont Kahnooj, Kashan, la prison centrale d’Ilam, Semnan et Kerman.

  • Abdul Habibi, qui avait été condamné à mort pour meurtre par le système judiciaire iranien, a été exécuté dans la prison de Kannauj.
  • Meysam Mozafari, qui avait été condamné à mort pour des crimes liés à la drogue, a été exécuté dans la prison de Kashan, dans la province d’Ispahan.
  • Nima Moradi a été exécuté dans la prison centrale d’Ilam. Ce prisonnier avait déjà été condamné à mort pour meurtre.
  • Nasrollah Menti a été pendu à la prison centrale d’Ilam pour meurtre.
  • Mehdi Khorsan, qui avait déjà été condamné à mort pour meurtre, a été exécuté dans la prison centrale d’Ilam.
  • Dastgir Sasooli, un citoyen baloutche de 45 ans qui avait été condamné à mort pour des crimes liés à la drogue, a été exécuté dans la prison centrale de Semnan.
  • Naser Jamshidi, un habitant de Yazd âgé de 40 ans, a été exécuté à la prison centrale de Semnan pour trafic de stupéfiants.
  • Rashid Sepahi, condamné à mort pour trafic de drogue, a été exécuté dans la prison de Saravan.
  • Un homme a été exécuté dans la prison centrale de Kerman pour des accusations de viol.
  • La condamnation à mort d’un autre homme, dont l’identité est en cours d’examen, a été exécutée dans la prison centrale de Kerman sur la base d’accusations de viol.

Appel aux autorités internationales des droits de l’homme

Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) demande à Mme Mai Sato, rapporteur spécial des Nations Unies sur les affaires iraniennes, d’ouvrir une enquête sur les exécutions extrajudiciaires en Iran. Il demande également aux Nations Unies, à l’Union européenne et aux pays membres de ne pas rester silencieux face à ces exécutions, de condamner ce massacre soutenu par l’État et d’exiger des actions immédiates et concrètes pour mettre fin à cette effusion de sang. Le silence face au crime de ce régime est une violation des droits de l’homme les plus fondamentaux et des normes démocratiques.

Source : Iran HRM

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