
Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a documenté une augmentation significative des exécutions en Iran au cours du mois d’octobre 2024, un mois au cours duquel le système judiciaire iranien a exécuté 178 personnes – le chiffre mensuel le plus élevé depuis plus de deux décennies. Cette augmentation soulève de sérieuses inquiétudes quant aux pratiques de l’Iran en matière de droits humains et suggère une intensification de la peine capitale sous l’administration de Masoud Pezeshkian.
Pezeshkian, qui a pris ses fonctions dans un contexte de mécontentement croissant de l’opinion publique, préside désormais une période marquée par un recours accru à la peine de mort. Pour le seul mois d’octobre, il y a eu en moyenne près d’une exécution toutes les quatre heures, ce qui illustre une tendance alarmante depuis des décennies. Les défenseurs des droits de l’homme s’inquiètent de l’impact de ces pratiques sur la société dans son ensemble.

Lors de la 79e session de la troisième commission de l’Assemblée générale des Nations unies, plusieurs pays ont exprimé leur inquiétude concernant le bilan de l’Iran en matière de droits de l’homme. La rapporteuse spéciale Mai Sato a présenté une vue d’ensemble critique de la situation de l’Iran, notant que si les sanctions internationales peuvent avoir des effets négatifs, elles n’excusent pas les violations des droits signalées. Son rapport a mis en évidence le recours à la peine de mort, qui touche de manière disproportionnée les minorités ethniques et religieuses et les jeunes délinquants. Elle a également souligné la nécessité de protéger les droits des femmes, en demandant instamment de mettre fin aux sanctions pour non-respect des lois sur le hijab obligatoire.
Une grande partie des personnes exécutées en octobre étaient accusées d’infractions liées à la drogue. Toutefois, les observateurs avertissent que cette priorité peut refléter une répression sociétale plus large, en particulier à l’encontre des communautés marginalisées. Parmi les personnes exécutées, on compte cinq femmes et de nombreuses personnes appartenant à des groupes ethniques minoritaires, notamment des Baloutches et des Kurdes. L’exécution d’un jeune délinquant, Mehdi Barahoui, qui avait 17 ans au moment des faits qui lui sont reprochés, met en évidence l’écart de l’Iran par rapport aux normes internationales en matière de droits de l’homme, telles que celles énoncées dans la Convention relative aux droits de l’enfant. De tels actes commis sous la présidence de Masoud Pezeshkian ont été largement condamnés par les organisations de défense des droits de l’homme du monde entier.
Des informations indiquent que de nombreuses exécutions ont eu lieu en octobre sans annonce publique, ce qui a contribué à créer un climat de secret et de peur. Ce black-out médiatique ne masque pas seulement la réalité de la peine capitale en Iran, mais soulève également des inquiétudes quant à la responsabilité et à la transparence du régime.
Certains décrivent Masoud Pezeshkian comme un personnage modéré, mais les organisations de défense des droits de l’homme soulignent la persistance de la répression sous son administration. L’escalade des exécutions sous son mandat souligne les inquiétudes concernant la trajectoire de l’Iran en matière de droits de l’homme. Il est essentiel que la communauté internationale suive ces développements et défende les droits et la dignité de tous les individus dans le pays.
Au fur et à mesure que la situation évolue, il est impératif que les efforts visant à documenter et à dénoncer ces violations des droits de l’homme se poursuivent, afin que les voix des victimes soient entendues et que la justice soit rendue.
Source : Iran HRM
