Iran : Exécutions de 11 prisonniers dont une femme, en une seule journée

Les autorités iraniennes ont intensifié leur recours aux exécutions, augmentant apparemment le nombre de prisonniers envoyés à la potence chaque jour. Le dimanche 15 décembre, 11 prisonniers, dont une femme, ont été exécutés dans les villes de Yazd et Zahedan.

Les personnes exécutées

  • Mohammad Ali Kharkouhi et Reza Kharkouhi (frères)
  • Abdolbaset Toutazeh, Ne’matollah Toutazeh, et Abdolnaser Toutazeh
  • Salah Rahimi
  • Une femme détenue à Yazd (nom non divulgué)
  • Mohammad Vazir Roudini, Alireza Golbacheh, Elyas Tardast (22 ans) et Yaqoub Barahouyi, exécutés à Zahedan.
  • En outre, le samedi 14 décembre, deux prisonniers – Cheikh Hassan Ebrahimi à Malayer et Hossein Kolivand à Arak – ont également été pendus.

La vague d’exécutions s’est poursuivie le jeudi 12 décembre, lorsque six prisonniers ont été exécutés

  • Gholamali Roustaei, Kheirallah Amiri et Farzad Khorrami à Shiraz.
  • Abdolkarim Shoukati Teymouri, Mohammadshah Achakzehi (22 ans) et Rahim Achakzehi (24 ans) à Mashhad
  • Majid Esmaeili à Ispahan.

Des informations indiquent que 13 autres prisonniers ont été exécutés plus tôt dans la journée du mercredi 11 décembre, ce qui porte le total de la semaine à un nombre alarmant.

Appel à l’action internationale

Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a appelé le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et les organisations internationales à intervenir et à mettre fin à la vague d’exécutions en cours en Iran. L’organisation a qualifié de « honteux » le silence et l’inaction de la communauté internationale face à ces exécutions sans précédent.

Discrimination à l’encontre des minorités ethniques

De nombreux prisonniers exécutés appartiennent à la minorité ethnique iranienne des Baloutches, qui sont visés de manière disproportionnée par des accusations liées au trafic de stupéfiants. Toutefois, des citoyens et des militants iraniens ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les gardiens de la révolution et les forces de sécurité du régime sont les principaux trafiquants de drogue en Iran et dans l’ensemble de la région, en particulier en Syrie.

Le recours de plus en plus fréquent à la peine de mort en Iran, notamment à l’encontre des minorités ethniques, a été largement condamné par les organisations de défense des droits de l’homme, qui considèrent ces exécutions comme des outils d’oppression politique.

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