Louis Arnaud, un citoyen français libéré de la prison iranienne d’Evin en juin dernier après deux ans de détention, a évoqué son arrestation, son incarcération et sa libération dans sa première interview médiatique depuis sa libération.

Il a été arrêté lors des manifestations nationales de 2022 et condamné à cinq ans de prison par la justice du régime pour des accusations liées à la sécurité.

Louis Arnaud, qui a été détenu à l’isolement pendant une période prolongée, a déclaré à la télévision France 24 que les autorités font tout pour détruire la personnalité, la dignité et l’identité humaine du détenu.

Selon Louis Arnaud, le régime iranien a pris en otage sept citoyens français ces dernières années, dont trois sont toujours emprisonnés en Iran.

Exprimant ses regrets quant à la détention continue de ces citoyens français, il a noté que plusieurs autres otages étrangers, dont Ahmadreza Djalali, un citoyen irano-suédois condamné à mort, sont également emprisonnés par le régime iranien.

Louis Arnaud a ensuite décrit ses conditions de détention difficiles, notamment sa détention dans le quartier secret 209, un lieu bien connu des Iraniens.

Il a déclaré avoir été enfermé dans une petite cellule de huit mètres carrés sans fenêtre, avec une lumière allumée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, constamment surveillée par des caméras.

Selon Louis Arnaud, les gardiens de prison sous le régime traitent les détenus comme des « animaux » et prennent toutes les mesures pour briser leur moral.

Il a également expliqué que dans une telle cellule, les prisonniers sont coupés de leur famille, de leurs amis et du monde extérieur, n’entendant que les cris, les gémissements et les hurlements des autres détenus.

Louis Arnaud a déclaré qu’il a passé six mois dans cette cellule, au cours desquels il n’a pu passer que trois appels téléphoniques à sa famille et aux responsables français sous une surveillance de sécurité stricte. Les autorités lui dictaient ce qu’il était autorisé à dire.

Louis Arnaud a déclaré que les gardiens sont des « maîtres » de la torture, utilisant à la fois des méthodes physiques et psychologiques pour pousser les prisonniers au point où ils avoueraient tout ce que les autorités exigeraient.

Il a ajouté que les six mois qu’il a passés en isolement lui ont semblé six ans et ont été un cauchemar sans fin.

Louis Arnaud a noté que des milliers d’Iraniens opposés au régime sont également emprisonnés et soumis à des tortures physiques et psychologiques brutales. Le régime a exécuté certains d’entre eux, tandis que d’autres sont sur le point d’être exécutés.

Les trois autres prisonniers français sont Cécile Kohler, son compagnon Jacques Paris et un homme nommé Olivier Grondeau.

En mai de cette année, le ministère français des Affaires étrangères a qualifié la détention de ces quatre individus de « prise d’otages d’État » et d’« extorsion continue » par le régime iranien, condamnant fermement cette action.

Le régime iranien cherche à extorquer d’autres pays en détenant des ressortissants étrangers. Les religieux au pouvoir en Iran ont poursuivi cette politique depuis leur arrivée au pouvoir pour atteindre leurs objectifs.