Comité français pour un Iran démocratique : Appel urgent à l’arrêt des exécutions imminentes en Iran

Le Comité français pour un Iran démocratique a lancé un appel urgent pour empêcher l’exécution imminente de deux prisonniers politiques iraniens, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani. Le Comité a exprimé sa profonde inquiétude quant au transfert soudain des prisonniers de la prison d’Evin à Téhéran vers la prison de Ghezel Hesar à Karaj le 26 janvier 2025. Ce transfert, qui précède souvent l’exécution, a alarmé les défenseurs des droits de l’homme du monde entier.

Behrouz Ehsani, 70 ans, ancien prisonnier politique des années 1980, et Mehdi Hassani, 48 ans, père de trois enfants, ont été arrêtés en 2022 et condamnés à mort le 16 septembre 2024 par le tribunal révolutionnaire iranien sur la base d’accusations forgées de toutes pièces de « moharebeh » (inimitié envers Dieu) et de « efsad-e-fel-arz » (corruption sur terre). Malgré le tollé international suscité par leur emprisonnement injuste, la Cour suprême du régime a confirmé les condamnations à mort le 7 janvier 2025.

Amnesty International a condamné ces condamnations, estimant qu’elles étaient motivées par des considérations politiques, et a demandé leur annulation immédiate. L’organisation souligne que les liens présumés des prisonniers avec le groupe d’opposition iranien, l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI/MEK), sont un prétexte utilisé par le régime pour justifier leur exécution. Le transfert inhumain d’Ehsani et d’Hassani a provoqué une réaction rapide de la part des autres détenus du quartier 4 de la prison d’Evin, qui ont manifesté leur solidarité en scandant des slogans hostiles au régime, notamment « Mort au dictateur » et « Si vous les exécutez, nous nous soulèverons ». Cette manifestation souligne la résistance croissante contre la répression brutale de la dissidence par le régime iranien.

Le Comité français pour un Iran démocratique demande instamment au gouvernement français et aux organisations internationales d’utiliser toutes les voies diplomatiques pour faire cesser les exécutions. Le Comité rappelle que le temps presse et insiste sur la nécessité de mener immédiatement des campagnes de sensibilisation et de faire pression sur les autorités iraniennes. Elle appelle également les institutions européennes à imposer des sanctions ciblées contre le guide suprême du régime, Ali Khamenei, et les autres responsables de cette violation flagrante des droits de l’homme.

« Le silence face à une violation aussi grave des droits de l’homme est inacceptable. Chaque heure compte dans la lutte pour sauver ces personnes », a déclaré Jean-Pierre Brard, président du Comité français pour un Iran démocratique.

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