
Europe 1 – Des opposants iraniens venus de toute l’Europe ont manifesté samedi à Paris pour appeler la communauté internationale à la fermeté face aux autorités de Téhéran, encouragés par la chute de Bachar al-Assad en Syrie.
Plusieurs milliers d’opposants iraniens venus de toute l’Europe ont manifesté samedi à Paris pour appeler la communauté internationale à la fermeté face aux autorités de Téhéran, encouragés par la chute de Bachar al-Assad en Syrie, allié de longue date de Téhéran, a constaté l’AFP.
« Au lieu d’apaiser les mollahs, ils (les dirigeants internationaux, NDLR) devraient se tenir aux côtés du peuple iranien », a fustigé Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), une des principales organisations d’opposition hors d’Iran, selon la traduction officielle de son discours prononcé en farsi.
« Une pression maximale » contre l’Iran
Le CNRI est la vitrine politique de l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), considérée comme « terroriste » par Téhéran.
Plusieurs intervenants ont placé leurs espoirs dans le nouveau président américain Donald Trump, partisan d’exercer « une pression maximale » contre l’Iran, à l’encontre notamment de son programme nucléaire, même s’il a ajouté depuis être en faveur d’un « accord de paix » avec Téhéran.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exhorté vendredi le gouvernement iranien à « ne pas négocier » avec les Etats-Unis, estimant une telle démarche « imprudente ».
« Depuis un certain temps, dans leurs échecs en cascade, un conflit a opposé les factions internes du régime concernant la question de négocier ou non avec les Etats-Unis », a estimé Maryam Radjavi.
« Le régime iranien tombera comme le régime syrien est tombé »
« Comme la Syrie l’a fait avec Bachar al-Assad, le peuple iranien se libèrera des mollahs, et ce sera en 2025 », a assuré l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt. « Il faut changer la stratégie de complaisance. Cette stratégie a été une erreur pendant des décennies, mais je ne crois pas que cela va se passer ainsi avec l’administration américaine cette fois-ci. »
« Le régime iranien tombera comme la région syrien est tombé, à une vitesse que personne n’aura prévu », a pronostiqué de son côté un ancien leader rebelle syrien Riad Al-Asaad, également en visioconférence. Avant la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, la Syrie a été pendant des décennies un proche allié de Téhéran.
La foule à Paris – 6.000 personnes selon la préfecture de police, 20.000 selon les organisateurs – était pavoisée de drapeaux du CNRI, un lion tenant une épée au milieu des couleurs verte, blanche et rouge, avec ça et là quelques drapeaux ukrainiens.
« Enormément d’armes qui tuent nos enfants en Ukraine viennent d’Iran », a expliqué Lara, une exilée ukrainienne drapée dans son drapeau national, vivant à Kassel (Allemagne) et venue dans un des nombreux bus affrétés par le CNRI.
