
À l’approche de la fête du feu en Iran (Chaharshanbe Suri), le pays a été témoin d’une recrudescence des activités anti-régime menées par une jeunesse rebelle déterminée à défier la dictature au pouvoir. Dans les jours précédant la fête et pendant celle-ci, la jeunesse iranienne a mené de vastes opérations dans de nombreuses villes, ciblant les symboles de répression et d’oppression du régime.
Une vague de résistance à travers l’Iran
Le lundi 17 mars, la jeunesse rebelle a mené 20 opérations dans 15 villes et 100 actes révolutionnaires dans 29 villes, s’attaquant aux centres de répression du régime. Ces actes, accompagnés de slogans tels que « La seule réponse aux mollahs est le feu, que les flammes s’élèvent » et « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse du Shah ou du Guide suprême », visaient à démanteler l’appareil de répression de l’ennemi.
Les principales actions ont été les suivantes :
- L’incendie de nombreuses bases des bassidji des pasdarans à Téhéran, Mashhad, Kermanshah et dans d’autres villes.
- Brûler des panneaux d’affichage et des bannières du gouvernement portant des images du guide suprême Ali Khamenei, du fondateur du régime Ruhollah Khomeini et des mandataires du régime dans des villes comme Téhéran, Kerman, Neyshabur et Shirvan.
- Attaquer le siège du Comité de secours de Khomeini, une entité associée au contrôle et à la répression du régime.
- Frapper les centres d’intégrisme et de répression des femmes à Téhéran.
De même, le dimanche 16 mars, les jeunes rebelles ont mené 20 autres opérations, visant des bâtiments du régime à Khalilshahr, Téhéran et Kermanshah, ainsi que des bases du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) dans tout le pays. Une statue de Qassem Soleimani, le commandant tué des pasdarans, a notamment été incendiée à Shirvan.
La fête du feu devient un symbole de défi
La fête du feu, célébrée le dernier mardi de l’année civile persane, est depuis longtemps une source d’inquiétude pour le régime iranien. À l’approche de l’événement, les autorités imposent généralement de vastes mesures de sécurité et lancent des campagnes de propagande pour décourager la participation du public. Malgré ces efforts, les Iraniens sont descendus dans la rue pour marquer la fête par des actes de résistance, transformant la célébration traditionnelle en une manifestation de défiance à l’égard de la dictature au pouvoir.
À Bandar Anzali, dans le nord de l’Iran, les manifestants ont scandé des slogans tels que :
- « À bas Khamenei »
- « À bas le dictateur »
- « À bas l’oppresseur, qu’il s’agisse du Shah ou des mollahs »
- « À bas Khamenei, maudit soit Khomeini »
Dans tout l’Iran, des citoyens ont brûlé des images de Khamenei et de Khomeini dans des villes telles que Téhéran, Qom, Rasht, Golpaygan et Chiraz. À Karaj, un jeune manifestant a déclaré : « Mort à Khamenei, salut à Radjavi », en mettant le feu à une bannière du régime, dédiant cet acte aux martyrs de la nation. Des actes de défi similaires ont été signalés à Qazvin, Lahijan et dans le district de Nezamabad à Téhéran, où des jeunes ont bloqué des routes et célébré le Chaharshanbe Suri malgré la présence des forces de sécurité.
Contre-mesures désespérées du régime
Craignant la vague croissante de résistance, le régime iranien a ordonné des mesures de sécurité renforcées dans tout le pays. Le pouvoir judiciaire a émis une directive pour que les services judiciaires ne soient pas interrompus pendant les vacances de Nowruz, en particulier la veille de la fête du feu, afin de réprimer la dissidence. Le commandant des services de renseignement des forces de sécurité de l’État, Gholamreza Rezaeian, a fait part de l’inquiétude du régime en déclarant : « À un moment donné, nous ne mettions le feu qu’à quatre morceaux de bois, mais il ne reste plus que les RPG et les chars d’assaut pour intervenir. »
Un mouvement croissant pour le changement
Les actes de défiance qui ont précédé et accompagné Chaharshanbe Suri symbolisent un mouvement plus large en faveur d’un changement de régime en Iran. Les jeunes rebelles ont démontré leur engagement à lutter contre l’oppression et à ouvrir la voie à une république démocratique. En poursuivant et en développant leurs activités révolutionnaires, ils continuent d’ouvrir la voie aux Iraniens épris de liberté pour qu’ils se soulèvent contre la dictature et reprennent possession de leur patrie.
Alors que l’Iran entre dans une nouvelle année, l’élan de ces manifestations enflammées montre que l’appel à la démocratie et à la justice reste plus fort que jamais.
