
Selon des sources de défense des droits humains, entre le mardi 8 et le mercredi 9 avril, au moins 16 prisonniers, dont cinq prisonniers politiques et trois femmes, ont été exécutés dans des prisons iraniennes.
Selon le site web de défense des droits humains HRANA, ces personnes ont été pendues dans différentes prisons iraniennes, notamment à Gonabad, Machhad, Karaj et Shahroud.
Parmi les personnes exécutées le 9 avril, au moins quatre l’ont été à la prison de Ghezel Hesar à Karaj, une à la prison de Shahroud et une à la prison de Gonabad.
Les prisonniers exécutés à Gonabad et Shahroud ont été condamnés à mort pour des infractions liées à la drogue, tandis que les quatre autres exécutés à la prison de Ghezel Hesar à Karaj ont été reconnus coupables de meurtre.
Par ailleurs, le 8 avril, au moins dix prisonniers, dont cinq prisonniers politiques et trois femmes, ont été pendus à la prison de Vakilabad à Machhad.
Selon HRANA, quatre de ces prisonniers, dont deux femmes, avaient déjà été condamnés à mort pour des infractions liées à la drogue. Une autre femme a été exécutée pour meurtre.
Plus tôt dans la journée du 8 avril, HRANA a signalé l’exécution de cinq prisonniers politiques et idéologiques à la prison de Vakilabad, à Mashhad, précisant que les peines avaient été exécutées sans préavis et sans permettre aux prisonniers de rencontrer une dernière fois leurs familles.
Farhad Shakeri, Abdolhakim Azim Gorgij, Abdolrahman Gorgij, Taj Mohammad Khormali et Malek-Ali Fadaei-Nasab sont les cinq prisonniers politiques exécutés à l’aube du 8 avril à la prison de Vakilabad, à Mashhad. Ils avaient été reconnus coupables de « rébellion contre le dirigeant islamique par appartenance au Front de solidarité nationale des Iraniens sunnites ».
Isa Eid Mohammadi, un autre accusé condamné à mort dans la même affaire, est toujours incarcéré au quartier 6/1 de la prison de Vakilabad à Mashhad et risque d’être exécuté.
Les condamnations à mort de Hamid Rastbala, Kabir Saadat Jahani et Mohammad Ali Arayesh, trois autres accusés dans cette affaire, avaient déjà été exécutées en janvier 2021.
Ces derniers mois, la hausse du nombre d’exécutions et la confirmation de condamnations à mort pour des prisonniers politiques en Iran ont suscité des vagues de protestations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Parmi les derniers exemples, la campagne « Les mardis sans exécutions » a publié une déclaration le 8 avril, mettant en garde contre le risque croissant d’exécutions et appelant la communauté internationale à conditionner toute relation avec le régime iranien à l’abolition complète de la peine de mort dans le pays.
Le même jour, un groupe de familles de prisonniers politiques condamnés à mort s’est rassemblé devant la prison d’Evin à Téhéran, brandissant des photos des condamnés et des pancartes portant des slogans tels que « Non aux exécutions » et « Abrogation immédiate des peines de mort ».
Dans son rapport annuel sur la peine capitale, publié tôt le 8 avril, Amnesty International a annoncé que le régime iranien était responsable de 972 exécutions en 2024, soit plus de 64 % de toutes les exécutions recensées dans le monde.
