
Amnesty International a lancé un appel urgent à une action mondiale pour empêcher l’exécution de deux prisonniers politiques iraniens, Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani, à la suite du rejet de leur deuxième demande d’examen judiciaire. L’organisation a publié une déclaration sur la plateforme de médias sociaux X, exprimant sa vive inquiétude quant au risque imminent d’exécution auquel sont exposés les deux hommes à la prison de Qezel-Hesar.
« Amnesty International est gravement préoccupée par le fait que Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani risquent d’être exécutés à la prison de Ghezel Hesar après le rejet de leur deuxième demande de contrôle judiciaire. Une action mondiale est nécessaire MAINTENANT pour exhorter les autorités iraniennes à mettre un terme à tout projet d’exécution à leur encontre.
Amnesty International avait déjà lancé un appel à l’action urgente en mars 2025, demandant l’arrêt des exécutions des deux hommes et la fin des exécutions systématiques en Iran.
Dans son précédent appel à l’action urgente, l’organisation avait déclaré :
« Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani ont été condamnés lors d’un procès conjoint qui n’a duré que cinq minutes le 10 août 2024, devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. La procédure était manifestement inéquitable. Pendant près de deux ans, depuis leur arrestation jusqu’à peu de temps avant le procès, ils n’ont pas eu accès à un avocat. Les allégations de torture n’ont jamais fait l’objet d’une enquête, ils n’ont pas été autorisés à s’exprimer au cours de leur procès et n’ont pas pu être entendus par un tribunal indépendant, compétent et impartial.
A propos du prisonnier politique Mehdi Hassani
Mehdi Hassani, né en 1976 dans la ville de Rey, est âgé de 48 ans, marié et père de trois enfants. Il a été arrêté le 11 septembre 2022 à Zanjan et transféré au pavillon 209 de la prison d’Evin, qui est gérée par le ministère iranien du Renseignement. Il a été soumis à des tortures physiques et psychologiques prolongées avant d’être transféré au pavillon 8 de la prison d’Evine.
Hassani est accusé de baghi (rébellion armée), moharebeh (inimitié envers Dieu), efsad fel-arz (corruption sur terre), appartenance à l’organisation Mojahedin-e Khalq (MEK), collecte d’informations classifiées, et rassemblement et collusion contre la sécurité nationale.
En janvier 2025, Amnesty International a publié une déclaration officielle demandant la suspension immédiate des condamnations à mort prononcées contre Hassani et Ehsani. L’organisation a noté que les deux hommes avaient été maintenus à l’isolement pendant de longues périodes et soumis à des actes de torture et à des mauvais traitements pour les contraindre à faire des aveux.
À propos du prisonnier politique Behrouz Ehsani Eslamloo
Behrouz Ehsani Eslamloo, né en 1955 à Oroumieh et résidant à Téhéran, est âgé de 70 ans. Il est titulaire d’un diplôme d’études secondaires, travaille à son compte, est marié et père de deux enfants. Il subvient également aux besoins de sa mère âgée.
Ehsani a été arrêté en novembre 2022 à son domicile au cours des manifestations nationales de 2022 et transféré au pavillon 209 de la prison d’Evine. Après avoir subi trois mois et demi de torture et d’interrogatoire, il a été transféré au pavillon 4 de la même prison.
Le 21 septembre 2024, après 22 mois de détention sans verdict, Ehsani a été condamné à mort avec Mehdi Hassani par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari. Les charges retenues contre Ehsani sont identiques à celles retenues contre Hassani : baghi, moharebeh, efsad fel-arz, appartenance à l’OMPI, collecte d’informations classifiées et conspiration contre la sécurité nationale.
Les deux prisonniers, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, ont récemment été transférés dans un lieu tenu secret, ce qui renforce les inquiétudes quant à la possibilité d’une exécution imminente.
Amnesty International continue d’appeler la communauté internationale à intervenir de toute urgence et à faire pression sur les autorités iraniennes pour qu’elles mettent un terme aux exécutions et veillent à ce que les accusés bénéficient d’une procédure judiciaire équitable.

