
L’Iran secoué par les protestations contre l’inflation, la corruption et l’injustice
Une vague sans précédent de protestations et de grèves a englouti des villes à travers l’Iran, signalant un tollé national contre l’injustice, la corruption et l’échec du régime. Le samedi 24 mai 2025, des Iraniens de tous les horizons — camionneurs, boulangers, travailleurs, agriculteurs et investisseurs détournés — se sont levés dans une solidarité remarquable pour faire entendre leur voix. Des routes désertes aux rues pleines de chants, le peuple iranien a livré un message puissant de résistance et de détermination au monde.
Routes silencieuses, pilotes rugissants
Les routes de l’Iran, qui sont la ligne de vie de son économie, sont tombées dans un silence retentissant alors que les camionneurs lançaient une grève généralisée. Ces opérateurs de véhicules lourds, qui forment l’épine dorsale du système de transport du pays, ont interrompu leurs activités dans plus d’une vingtaine de villes, dont Khorramabad, Dezful, Yazd, Sirjan, Mashhad et Bandar Abbas.
La flambée des prix du carburant, les pièces de rechange et les assurances inabordables, les maigres salaires et l’indifférence du gouvernement ont rendu le travail indéfendable. Dans une déclaration unifiée, les chauffeurs ont prévenu : « Tant que nos droits ne seront pas garantis, nos roues ne tourneront pas. »

Les chauffeurs de camions
Les boulangers pleurent sur des tables vides
Simultanément, des boulangers à travers des villes comme Khorramabad, Arak, Kerman, Shahin Shahr, Borujerd et Shahroud ont tenu des rassemblements de protestation devant les bâtiments du gouvernement provincial et les syndicats. Ce secteur laborieux, qui apporte du pain à la table des gens, est aujourd’hui lui-même au bord de la famine et de l’effondrement.
La hausse des coûts des matières premières, la réduction des quotas de farine, les subventions retardées et l’augmentation drastique des factures d’eau, d’électricité, de gaz et d’assurance ont poussé de nombreuses boulangeries vers la faillite.
À Mashhad, un grand rassemblement de boulangers est devenu une puissante démonstration de défiance. Un manifestant a crié : « Nous cuisinons du pain, mais nous sommes affamés! » Les forces de sécurité du régime ont répondu avec des gaz lacrymogènes, mais les cris des boulangers ont fait écho à la volonté d’une nation exigeant un changement.
Les travailleurs et les citoyens escroqués se dressent contre l’injustice

Dans la région de Siri, des employés officiels de la Offshore Oil Company iranienne ont cessé de travailler pour exiger la mise en œuvre de l’article 10, le paiement intégral des salaires et des indemnités de départ, la suppression des plafonds de retraite et le maintien de l’indépendance du Fonds de pension pétrolier. Les travailleurs se sont engagés à poursuivre leur protestation jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.
Pendant ce temps, à Téhéran, les victimes des pratiques frauduleuses de Ramak Khodro se sont rassemblées en dehors du système judiciaire après huit ans d’attente en vain des décisions judiciaires.
Au même moment, les clients de Shahin Saipa qui commandaient un véhicule à l’avance sont descendus dans la rue pour protester contre le retard de six mois des livraisons de voitures. Ces protestations reflètent la colère refoulée d’une population souffrant de corruption systémique et de mauvaise gestion.
Les agriculteurs de Kazeroon bloquent les routes, exigent justice
À Kazeroon, les agriculteurs ont bloqué la route principale menant au bureau du gouverneur pour protester contre la négligence des fonctionnaires corrompus. En perturbant la circulation, ils ont clairement indiqué qu’ils ne toléreraient plus l’injustice ou le mépris de leurs demandes. Cette action, bien que symbolique, en dit long sur la profonde frustration d’une communauté qui se bat avec des mains vides mais une volonté inébranlable.
Une nation qui n’a plus rien à perdre
Ces protestations généralisées — des camionneurs, des boulangers, des travailleurs et des agriculteurs — sont bien plus que des griefs sectoriels. Ils représentent le pouls d’une société révolutionnaire qui en a assez de la domination oppressive et corrompue du régime du Guide suprême.
La direction kleptocratique et incompétente d’Ali Khamenei, poussée par des politiques de pillage et un mépris flagrant pour les besoins fondamentaux du peuple, n’a pas réussi à assurer même les aspects les plus fondamentaux des moyens de subsistance. Au lieu de cela, il a répondu par la répression et l’intimidation, visant à faire taire les demandes légitimes.
Mais le message est clair : le peuple iranien ne restera plus silencieux. Des routes tranquilles aux rues rugissantes, ils forgent un puissant soulèvement. Ce mouvement ne vise pas seulement à récupérer les droits volés, mais aussi à démanteler un régime qui n’a apporté que pauvreté, corruption et oppression.
Le peuple iranien, avec une détermination de fer, reprend son destin en main. Ces manifestations sont les étincelles d’une révolution plus large qui pourrait mener à la prospérité, à la croissance et à la liberté. L’avenir de l’Iran n’est plus entre les mains d’un régime corrompu mais dans la détermination d’une nation qui crie : « Nous avons faim, mais nous ne serons pas silencieux. »
