Plus de 20 jours se sont écoulés depuis l’arrestation d’Elina Validi, lycéenne de 15 ans, ainsi que de ses parents, Hamed Validi et Fatemeh. Pourtant, aucune information n’est disponible concernant le lieu de détention ou l’état de santé de l’adolescente.

La famille a été arrêtée sans justification légale claire, ce qui suscite une inquiétude croissante chez leurs proches.

Les autorités avaient initialement promis qu’Elina serait transférée dans un centre de détention pour mineurs à temps pour passer ses examens de fin d’année en juin. Cette promesse n’a pas été tenue, et aucune présence de l’adolescente dans un établissement pour jeunes n’a été confirmée.

La mère d’Elina, Fatemeh, serait détenue dans des conditions éprouvantes dans le quartier de quarantaine de la prison de Fardis, à Karaj. Selon des sources, elle se voit refuser des droits fondamentaux de prisonnière, notamment l’accès aux appels téléphoniques, aux visites, ainsi qu’au soutien sanitaire ou financier.

La plus grande inquiétude reste l’état d’Elina elle-même. Détenue au secret à un moment critique de son développement, son bien-être physique et psychologique demeure inconnu. Les autorités iraniennes n’ont pas répondu aux multiples demandes de la famille et n’ont publié aucun communiqué officiel concernant son cas.

L’accusation portée contre la famille Validi est celle de « propagande contre l’État », une accusation vague et excessivement large, fréquemment utilisée contre les prisonniers politiques en Iran. Les arrestations fondées sur cette accusation sont souvent effectuées sans preuve crédible et s’accompagnent généralement du déni des droits légaux fondamentaux.

Le cas de la famille Validi, impliquant la séparation forcée d’une mineure de ses parents et l’opacité totale entourant sa détention, constitue une violation flagrante des droits humains et une transgression manifeste des normes internationales de protection de l’enfance.