
Des organisations de défense des droits de l’homme ont averti de l’exécution imminente de peines d’amputation pour cinq prisonniers dans les prisons d’Oroumieh et de Tabriz. Ces individus, tous reconnus coupables de vol, font face à l’une des punitions physiques les plus dures et inhumaines, car la Cour suprême d’Iran a confirmé les décisions pour l’amputation de quatre doigts de leur main droite. Ces condamnations, prononcées dans le cadre de la soi-disant « punition islamique hadd pour vol », ont une fois de plus attiré l’attention internationale sur les pratiques judiciaires iraniennes.
Les cinq prisonniers — Morteza Esmaeilian, Hadi Rostami, Mehdi Shahivand, Mehdi Sharafian et Kasra Karami —ont reçu des peines d’amputation définitives et confirmées. Dans un développement récent, le 8 juin 2025, trois de ces prisonniers (Rostami, Shahivand et Sharafian) ont été transférés dans la salle d’exécution et menacés d’amputation imminente à moins que les plaignants n’accordent leur consentement dans un délai d’une semaine. Des sources bien informées ont également rapporté que les prisonniers avaient été forcés de signer des documents sous la contrainte, indiquant que les autorités se préparaient à exécuter la punition rapidement.
Cette situation se déroule alors que Morteza Esmaeilian, le père de deux enfants, est emprisonné depuis 2013 pour vol. En juin 2025, il a été transféré de la prison d’Oroumieh à la prison de Tabriz — un acte que les militants des droits de l’homme interprètent comme faisant partie de la préparation à l’exécution de la peine.
Des cas précédents ont montré que de telles punitions sont souvent exécutées soudainement et rapidement. Par exemple, le 29 octobre 2024, la peine d’amputation de quatre doigts de deux frères, Shahab et Mehrdad Teymouri, a été mise en œuvre dans la prison d’Oroumieh, malgré des manifestations nationales et internationales généralisées. De plus, le 9 juin 2025, un haut responsable judiciaire de la province d’Ispahan a annoncé l’exécution de peines d’amputation pour deux autres prisonniers dans la prison centrale d’Isfahan.
Selon des sources proches des familles des prisonniers, les procédures judiciaires ayant conduit à ces condamnations ont fréquemment violé les normes d’un procès équitable, y compris le manque d’accès à un avocat indépendant et l’insuffisance des preuves. Néanmoins, la Cour suprême a confirmé les peines sans aborder ces graves vices de procédure.
