Conférence à la Mairie du 17e arrondissement de Paris : « Iran insurgé face au régime des exécutions »

Le 26 août 2025, La mairie du 17e arrondissement de Paris et son maire Geoffroy Boulard, ont accueilli une exposition exceptionnelle suivi d’une conférence intitulée « Iran insurgé face au régime des exécutions ». Cet événement a réuni Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ainsi qu’un groupe d’éminents experts et juristes internationaux et personnalités françaises.

La conférence a constitué une tribune prestigieuse pour condamner l’escalade des violations des droits humains perpétrées par le régime iranien, notamment la hausse alarmante des exécutions, et pour explorer une voie viable vers un Iran démocratique. Des intervenants de tous horizons politiques et juridiques ont exprimé le désir de voir mettre en place des mécanismes pour prévenir de nouveaux crimes de masse et exécutions, et de faire traduire en justice les responsables de ces crimes. En écoutant les intervenants, on pouvait tirer cette note commune : le salut ne proviendra ni d’une intervention militaire étrangère, ni de la complaisance envers les mollahs, mais du peuple iranien, de son prochain soulèvement et de sa résistance organisée. Cette feuille de route est bien ce qu’il faut appeler la « troisième option », qui mène vers un Iran démocratique et laïc.

Maryam Radjavi : Il est temps que l’Occident change de politique
Dans son intervention, Maryam Radjavi a condamné avec force la campagne de répression menée par le régime iranien depuis quatre décennies, qui, selon elle, constitue une violation directe de tous les principes consacrés par la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen. Elle a souligné le recours effréné aux exécutions par le régime – au moins 1 630 personnes ont été exécutées durant la première année du mandat de Massoud Pezeshkian – comme une mesure désespérée pour contrôler une population en proie à des difficultés insupportables.

Mme Radjavi a expliqué que cette brutalité est motivée par la peur existentielle du régime : « Pour cette dictature religieuse, les exécutions et la répression sont les seuls moyens d’empêcher un soulèvement populaire.»

Elle a souligné que la brutalité du régime est favorisée par une « impunité » de longue date pour les atrocités passées, notamment le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, un crime récemment qualifié de génocide. Elle a détaillé les efforts systématiques du régime pour effacer ce crime, notamment la destruction au bulldozer des tombes des martyrs pour construire un parking. Présentant une voie claire, Mme Radjavi a rejeté la politique de complaisance ainsi que celle consistant à se tourner vers une intervention étrangère, appelant l’Occident à changer en profondeur sa politique inefficace. « Nous avons toujours insisté sur le fait que la solution ne réside ni dans la guerre étrangère ni dans la politique de complaisance, mais dans le renversement du régime par le peuple iranien et sa résistance », a-t-elle déclaré.

Présentant la vision du CNRI pour un Iran libre, elle a proposé un mot d’ordre fort et concis : « Non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire, et non au gouvernement imposé ! »

1070 maires de France contre les exécutions en Iran

Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement de Paris, a souhaité la bienvenue aux participants et exprimé sa profonde conviction sur la nécessité de soutenir la lutte du peuple iranien.

« Bien que la richesse millénaire, de la culture persane et la beauté de son patrimoine soit admirable, ce qui m’a toujours profondément marqué, c’est la lutte courageuse des femmes et des hommes iraniens pour leur liberté et pour la démocratie dans leur pays. Cette résistance enracinée depuis plus de 40 années de sacrifices force notre respect et notre admiration ».
Il a condamné la situation « effroyable et inimaginable » des droits humains en Iran et le recours à la peine capitale, le qualifiant d’« absolument inacceptable ».
Il a rappelé que : « L’année dernière à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, nous avons affiché ici sur le fronton de notre mairie une grande bannière portant les visages de 11 prisonniers politiques condamnés à mort ».

M. Boulard a condamné avec force la peine de mort en Iran et a annoncé son « soutien sans réserve au Plan en dix points de Maryam Radjavi », qu’il a décrit comme « une vision claire et démocratique pour l’avenir de l’Iran ».
Il a également souligné le large soutien à la Résistance iranienne parmi les élus français, notant qu’« une déclaration a déjà été signée par plus de 1 000 maires de France, dénonçant le rôle oppressif du régime contre les femmes et les hommes en Iran , et affirmant avec force le rejet de deux dictatures, celle du Chah et celle des mollahs. »
Le maire du 17ième a conclu en adaptant le célèbre slogan du soulèvement de 2022 : « Aujourd’hui, il résonne encore plus et encore plus fort, chère Maryam, et sous une forme nouvelle : ‘Femme, Résistance, Liberté’ ».

Jean-François Legaret, ancien maire du 1er arrondissement de Paris, et président de la Fondation d’Etudes pour le Moyen Orient, a ouvert la table ronde en liant l’événement de la journée à l’esprit de la libération de Paris en 1945. Il a souligné l’importance de la mémoire, notamment du « rappel tragique du massacre » de la fin août 1988, lorsque, sur une fatwa de l’ayatollah Khomeiny, plus de 30 000 victimes furent assassinées.

Initiateur de cette commémoration, il a remercié le maire Boulard d’en perpétuer la tradition. M. Legaret a salué « l’action héroïque et inlassable des résistants iraniens » pendant près de 60 ans, affirmant que leurs efforts ont produit des résultats tangibles. « Aujourd’hui, le régime des mollahs est plus faible que jamais », a-t-il déclaré, évoquant les reportages de la presse internationale faisant état de la consternation et de la multiplication des scènes insurrectionnelles en Iran. Il a conclu en présentant la conférence non seulement comme un acte de mémoire, mais aussi comme une plateforme pour « partager des messages d’espoir » pour un Iran libre.

Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris (2001-2020), s’exprimant au nom du Comité des maires de France pour un Iran démocratique, a souligné que « la résistance est la seule réponse légitime à la dictature qu’il s’agisse de la monarchie d’hier ou de la tyrannie religieuse d’aujourd’hui », avec le slogan « ni Chah, ni mollah ». Après avoir soutenu le mouvement pendant près de deux décennies, il a affirmé sa conviction que le CNRI, avec l’OMPI comme composante principale, « s’est imposé comme la seule organisation alternative légitime au régime actuel des mollahs ». Il a appelé la communauté internationale à affirmer cette réalité et à soutenir activement la Résistance iranienne que préside Maryam Radjavi. M. Boutault a salué souligné l’alignement des valeurs de cette résistance avec les valeurs françaises de liberté, d’égalité, de fraternité- ajoutant a sororité – et de laïcité, et a fièrement annoncé que 1 067 maires avaient signé une déclaration affirmant leur solidarité avec cette vision d’un Iran libre.

Des dignitaires internationaux dénoncent l’impunité du régime et l’échec des politiques occidentales

Gilbert Mitterrand, président de France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand, a critiqué la « diplomatie du dialogue craintif et de la complaisance envers le régime » de l’Occident, la qualifiant d’échec politique qui a enhardi Téhéran. Il a souligné le sombre bilan du régime, avec plus de 100 000 exécutions depuis 1979, et l’appel récent de l’agence de presse Fars à répéter le massacre de 1988, qu’il a qualifié de « grave menace de massacre de masse ».

M. Mitterrand a exhorté la communauté internationale à donner suite au rapport de 2024 de Javaid Rehman, qui qualifiait les massacres de 1988 de génocide potentiel. « Cette communauté internationale a failli en 1988 par son silence. Elle ne peut pas répéter son erreur aujourd’hui », a-t-il averti. « Il faut inclure ce rapport explicitement dans les résolutions de l’assemblée générale de l’ONU », a-t-il conclu.
Réaffirmant le soutien de Danielle Mitterrand à la résistance iranienne il a dit : « Danielle Mitterrand n’était pas iranienne. Daniel Mitterrand n’était pas moudjahidine. Elle était une résistante face à l’oppression, aux dictatures de tous ordres, à la violation des droits de l’homme et à l’injustice. Elle a toujours été à vos côtés chère Maryam et sa fondation que je représente aujourd’hui le demeure pour ce combat qui est le vôtre et celui du peuple iranien ».

Alain Vivien, ancien secrétaire d’État français aux Affaires étrangères, a établi un parallèle entre la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale et la lutte actuelle du peuple iranien. Il a exprimé sa profonde angoisse face aux témoignages présentés et a salué la « belle bataille pour la liberté et la paix ».

M. Vivien a ensuite abordé la grave menace que représentent les ambitions nucléaires du régime, posant la question suivante : « Je me demande ce qui serait arrivé à notre Europe si les dictateurs de 1945 avaient possédé cette arme terrifiante. » Il a appelé à une mobilisation des forces de pression sur les dirigeants politiques afin que le régime, qu’il a décrit comme « capable de tous les crimes », ne puisse se doter de l’arme nucléaire. Exprimant son profond espoir de changement, il a conclu : « Moi aussi, je souhaiterais ne plus avoir à participer à des réunions comme celle-ci, ou plutôt, qu’elles se tiennent à Téhéran au plus vite. »

Herta Däubler-Gmelin, ancienne ministre fédérale allemande de la Justice, a exprimé son horreur face à la « machine meurtrière d’exécutions et à la peine de mort » du régime. Comparant la situation à celle de l’Afrique du Sud de l’apartheid et du Chili de Pinochet, elle a affirmé qu’« il y a de l’espoir pour une transition ». Elle a condamné la récente profanation des tombes des martyrs par le régime, la qualifiant de « crime odieux » et d’« attitude typique des criminels » cherchant à dissimuler des preuves.

Mme Däubler-Gmelin a critiqué les gouvernements européens pour avoir négocié avec Téhéran sans exiger la fin des exécutions. Elle a salué Mme Radjavi pour avoir clairement défini les objectifs de la Résistance : « une société démocratique fondée sur l’égalité, avec la séparation de la religion et de l’État, une société fondée sur les droits humains ». Elle a conclu en reconnaissant le rôle central des femmes dans la lutte, déclarant : « Les femmes iraniennes sont les plus courageuses dans ce combat contre les fascistes. »

L’ambassadeur Joachim Rücker, ancien président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et ex-ambassadeur d’Allemagne à Genève, a présenté une analyse stratégique de la situation actuelle du régime.

Il a observé qu’un « affaiblissement significatif des possibilités du régime à l’étranger », notamment la chute du régime d’Assad et l’affaiblissement de ses alliés, se reflète dans « une répression et une terreur accrues en Iran ».

Il a souligné les près de 1 000 exécutions de l’année dernière et les plus de 600 depuis le début de l’année comme preuve de la vulnérabilité du régime. L’ambassadeur Rücker a mis en avant le récent rapport de Javaid Rehman sur le massacre de 1988 et a approuvé ses recommandations, appelant à la mise en place d’un « mécanisme de suivi » pour la vérité et la responsabilité, ainsi qu’à l’application de la compétence universelle.

Il a exhorté les États membres de l’ONU à inclure une référence spécifique au massacre de 1988 dans la résolution annuelle de l’Assemblée générale sur l’Iran et a insisté sur le fait que les demandes d’abolition de la peine de mort et de libération des prisonniers politiques « ne devraient pas être formulées en catimini, mais sur la table » dans toutes les négociations avec le régime.

Juristes et experts juridiques appellent à une responsabilisation internationale
Mark Ellis, directeur exécutif de l’Association internationale du barreau, a qualifié la multiplication des exécutions et la démolition de fosses communes par le régime de « deux faces d’une même médaille juridique », toutes deux visant à « consolider l’impunité ». Il a déclaré que ces actes constituent des atrocités criminelles, notamment des crimes contre l’humanité et des génocides, commises en « violation flagrante du droit international ».

M. Ellis a défendu le principe de compétence universelle, outil essentiel pour combler le déficit de responsabilité, exhortant la communauté internationale à faire pression pour son application inconditionnelle. « Le principe devrait être : aucun refuge, où que ce soit, pour les auteurs d’atrocités criminelles », a-t-il affirmé. Il a annoncé que l’Association internationale du barreau lancerait un programme visant à mettre en lumière les atrocités commises par le régime et a conclu par un avertissement ferme à ses dirigeants : « Les architectes des atrocités iraniennes ne doivent pas se faire d’illusions : le temps joue en leur faveur. Ce n’est pas le cas… Les preuves doivent être préservées et les auteurs de ces crimes devront rendre des comptes. La justice l’exige. »

Dominique Attias, Présidente du Conseil d’Administration de la Fondation des Avocats Européens et ancienne Présidente de la Fédération des Barreaux d’Europe, a prononcé un discours passionné dénonçant la « barbarie humaine » des dirigeants du régime, passés et présents, d’Ebrahim Raïssi à Ali Khamenei. Elle a rendu hommage aux victimes du massacre de 1988 en racontant l’histoire d’Ashraf Sadat Ahmadi, membre de l’OMPI pendu à 47 ans.

Mme Attias a condamné la destruction de 9 500 tombes par le régime, la qualifiant de « poursuite de son crime contre l’humanité » et a fustigé « l’indifférence coupable, pour ne pas dire la lâcheté, de la communauté internationale ». Elle a tiré la sonnette d’alarme suite à l’éditorial de Fars News appelant à une nouvelle répétition du massacre de 1988, le qualifiant de « cynisme, d’horreur à l’état pur ». Rejetant la notion de « réformateurs » au sein du régime en évoquant les 1 600 exécutions sous le président Pezeshkian, elle a affirmé que le devoir de la communauté internationale est de « toujours se tenir aux côtés » de la Résistance iranienne.

Wolfgang Schomburg, ancien juge des Tribunaux pénaux internationaux des Nations Unies pour la Yougoslavie et le Rwanda, s’est concentré sur « l’avenir de la justice en Iran ». Il a salué Mme Radjavi pour avoir « ouvert la voie à un avenir meilleur pour l’Iran » grâce à son Plan en dix points. Il a souligné que la peine de mort « doit être abolie en toutes circonstances », arguant qu’un juge qui l’impose sur ordre du gouvernement « commet le crime de meurtre ».

Le juge Schomburg a qualifié le régime iranien actuel d’« État en faillite » dont le système judiciaire est totalement défaillant. Il a appelé à une « troisième voie », définie comme « la résistance à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran ». Il a conclu en espérant que « nous pourrons encore, un jour de notre vivant, parler de procès équitables en Iran ».

Sonja Biserko, Fondatrice et présidente du Comité Helsinki pour les droits de l’homme en Serbie et ancienne membre de la Commission d’enquête des Nations Unies sur la Corée du Nord, a établi des parallèles entre le terrorisme d’État en Iran et ses expériences d’enquête sur d’autres régimes répressifs. Elle a averti que l’éditorial de Fars News faisant l’éloge du massacre de 1988 n’était « pas seulement du révisionnisme. C’était un appel ouvert à la commission d’atrocités ». Elle a soutenu que l’incapacité du monde à traduire en justice les auteurs du massacre de 1988 a créé une culture d’impunité qui renforce le régime actuel. « Quand le monde détourne le regard, il dit aux auteurs que leurs crimes sont permis », a-t-elle déclaré.

Mme Biserko a lancé un appel urgent à la mission d’établissement des faits de l’ONU sur l’Iran pour qu’elle élargisse son mandat afin d’enquêter à la fois sur l’incitation directe du régime à commettre des crimes contre l’humanité et sur la vague actuelle d’exécutions. « En 1988, le monde est resté silencieux. Des milliers de personnes ont été assassinées… Aujourd’hui, le régime lui-même est brisé.

« Diffuser les signaux d’alarme. Se taire maintenant serait une complicité.»

Javaid Rehman, ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran (2018-2024), s’est adressé à la conférence par message vidéo, condamnant les récentes exécutions des prisonniers politiques Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani. Il a dressé un bilan sévère de l’éditorial de Fars News appelant à une répétition du massacre de 1988, affirmant qu’il « constitue une incitation directe à commettre des atrocités et présente un pronostic dangereux quant aux intentions du régime ». Le professeur Rehman a réitéré les conclusions de son rapport final, dans lequel il concluait que les exécutions massives des années 1980 constituaient des « crimes contre l’humanité de meurtre et d’extermination, ainsi que de génocide ».

Il a présenté des recommandations claires à l’intention de la communauté internationale : établir un mécanisme international de responsabilisation, utiliser la compétence universelle pour poursuivre les auteurs de ces crimes et inclure des références spécifiques au massacre de 1988 dans la résolution annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’Iran. « La communauté internationale n’a pas agi en 1988. Elle ne doit pas échouer à nouveau », a-t-il conclu.

Voix de la Résistance : témoignages d’une génération

Azaedh Alemi, une militante iranienne, a partagée des souvenirs d’enfance poignants, ceux de son emprisonnement avec sa mère à la prison d’Evine. « Je restais seule dans l’obscurité, blottie sous une couverture usée, les yeux fermés, priant pour qu’elle revienne, blessée mais debout. C’est dans cette cellule que j’ai appris ce que signifie résister », se souvient-elle.

Mme Alemi s’est exprimée au nom d’une génération née dans la Résistance, dont les parents ont combattu la dictature du Shah et celle des mollahs. Elle a affirmé que cette génération reste plus déterminée que jamais, porteuse de l’héritage du combat de ses parents pour la liberté. Elle a rendu hommage à ceux qui ont « choisi de mourir plutôt que de vivre à genoux », notamment ses deux jeunes oncles. Elle a conclu par un appel fort au « soutien au combat courageux mené par les unités de Résistance sur le terrain » et à la « troisième voie proposée par le leadership de Maryam Radjavi ».Son Fils Arman était à ces côtés pour montrer que la nouvelle génération prend le flambeau en main.

Niloufar Azimi, membre de l’OMPI, a évoqué l’histoire multigénérationnelle de résistance de sa famille. Son père a été emprisonné sous le régime du Shah et des mollahs, son oncle a été tué par le régime du Shah et son cousin a été tué lors d’une attaque des mercenaires du régime contre la Cité d’Achraf en Irak.

Elle a détaillé la persécution de sa mère, Fatemeh Ziaei Azad, qui vient d’être arrêtée en Iran pour la septième fois et atteinte de sclérose en plaques suite à des tortures. Mme Azimi a expliqué que, du Shah à la dictature actuelle, « les Moudjahidine du peuple et leurs partisans ont toujours été réprimés, car les dictateurs savent que cette organisation est contre toute forme de dictature ». Elle a conclu par un appel direct au monde : « Demandez à tous les gouvernements, en particulier au gouvernement français, de mettre fin à ces crimes… Les Moudjahidine du peuple sont l’espoir des Iraniens pour la liberté et la démocratie en Iran, et ils méritent le soutien de tous. »

Le témoignage de Mme Fatemeh Eslami (Mère Ebrahimpour) a été particulièrement poignante. Elle incarne la voix indomptable des mères d’Iran, une voix qui, malgré les épreuves et la douleur, n’a jamais faibli. Porteuse de la mémoire des siens dont quatre de ses enfants, assassinés et de milliers de victimes, elle symbolise une force tranquille et inépuisable face à la perte et à l’injustice. De Gorgan jusqu’aux tribunes internationales, son combat incarne la fidélité à la vérité, la dignité dans la souffrance et la quête de justice pour les générations futures.

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