Les prisonnières politiques exigent une action de l’ONU après la mort de Somayeh Rashidi

Appel à une enquête urgente de l’ONU sur les crimes du régime clérical

Plusieurs prisonnières politiques iraniennes ont publié une lettre à propos du décès de Somayeh Rashidi afin d’alerter l’opinion publique internationale et de réclamer une action de la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran, Dr Mai Sato. La lettre déclare :

Le 2 mai 2025, alors qu’elle écrivait le slogan « Les travailleurs sont éveillés ; ils méprisent aussi bien les mollahs que le chah », Somayeh Rashidi a été arrêtée par des agents du ministère du Renseignement.

Après avoir passé 24 heures dans un centre de détention secret et subi des tortures psychologiques, elle a été transférée le 3 mai 2025 au quartier des femmes de la prison d’Evin.

Somayeh souffrait d’épilepsie et nécessitait un traitement médicamenteux quotidien

Alors que les médias mensongers du régime tentaient de présenter Somayeh comme une toxicomane pour dissimuler leur crime, la vérité est que Somayeh et d’autres comme elle, ne sont pas condamnées à cause d’une prétendue addiction, mais à cause de leur esprit combatif et de leur refus de se soumettre, des qualités qui, aux yeux de ces bourreaux, en font des ennemies.

Les prisonnières d’Evin et de Qarchak peuvent témoigner que l’état de santé de Somayeh Rashidi s’est aggravé après son transfert d’Evin à Qarchak, en raison des conditions inhumaines et du manque de soins médicaux.

Chaque fois qu’elle se rendait à l’infirmerie, les responsables l’accusaient de simuler et la renvoyaient dans son quartier. Puis, quand elle était proche de la mort, ils l’ont emmenée, et son sort est resté inconnu.

L’histoire de Somayeh Rashidi est semblable à celle d’un oiseau solitaire, témoin de l’assassinat de nombreuses femmes et jeunes filles innocentes dans le quartier général des femmes de cette prison et dans d’autres prisons du régime clérical.

Somayeh n’était ni la première ni la dernière à être emprisonnée et assassinée dans les prisons de cette patrie, le même régime qui a massacré 30 000 prisonniers en 1988.

Ce témoignage est apparu au moment où l’agence de presse étudiante du régime, affiliée aux Bassidjis des Gardiens de la révolution (IRGC), diffusait, le 25 septembre 2025, une vidéo montrant Somayeh scandant « À bas Khamenei, vive Maryam Radjavi. » Cette diffusion visait à détourner l’attention des passages à tabac, du refus de soins médicaux et des autres crimes commis par les autorités pénitentiaires ayant conduit à sa mort.

Les Bassidjis ont également tenté de la salir en l’accusant de collaborer avec l’OMPI et le « régime sioniste durant la guerre de 12 jours », tout en l’accusant de consommation de drogue afin de prétendre que les soins médicaux étaient inefficaces. Ces récits contredisent même l’agence Mizan du pouvoir judiciaire, qui avait rapporté que Somayeh avait été arrêtée trois fois depuis 2022 et reliée à dix opérations.

La Commission des Femmes du CNRI appelle la Rapporteuse spéciale de l’ONU, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme et la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes à ouvrir immédiatement une enquête sur la mort de Somayeh Rashidi et à prendre des mesures urgentes pour protéger les prisonnières malades, en particulier les femmes détenues dans la tristement célèbre prison de Qarchak.

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