Zahra Tabari, symbole tragique de la répression des droits humains en Iran, lance un appel mondial

Zahra Tabari, une prisonnière politique de 67 ans détenue à la prison de Lakan, à Rasht, a adressé un appel solennel aux consciences du monde entier, les invitant à soutenir le peuple iranien et à défendre les principes fondamentaux de justice et de liberté. Ingénieure à la retraite ayant travaillé pour la Compagnie régionale d’électricité du Gilan et mère de deux enfants, elle est aujourd’hui condamnée à la peine capitale pour avoir détenu une simple banderole affichant le slogan « Femme, Résistance, Liberté » et pour avoir conservé un enregistrement audio inédit. Accusée de soutenir l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), sa condamnation est survenue à la suite d’un procès expéditif, d’une durée inférieure à dix minutes, tenu par visioconférence, sans la possibilité d’une défense réelle.

Avant cette sentence, Zahra Tabari avait déjà purgé une peine d’un an sous surveillance électronique. Dans un message enregistré récemment, elle explique que sa condamnation repose principalement sur le qualificatif de « Baghi », un terme employé par le régime pour désigner un rebelle ou un opposant. Elle appelle alors à ce que la justice mondiale intervienne : « Ce mot – Baghi – suffit à condamner tous ceux qui expriment une opposition politique ou une opinion différente. J’ai fait une demande de libération sous caution, mais je ne compte pas sur cette démarche. Mon espoir repose sur vous, juges de mon procès devant le tribunal universel. Il ne s’agit pas seulement de sauver ma vie, mais d’en protéger bien d’autres. »

Évoquant une phrase célèbre de Neil Armstrong, elle souligne que « un petit pas pour sauver une vie peut devenir un grand mouvement pour dénoncer les violations des droits humains en Iran ». Elle conclut son message par un appel vibrant à élever la voix en faveur de la liberté et de la justice, en espérant que son combat puisse inspirer une mobilisation internationale contre la répression systématique des droits fondamentaux dans son pays.

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