Dans la nuit du 30 septembre 2025, Dima Faramarzi a été exécutée à la prison de Mahabad. Cette femme avait été condamnée à mort pour le meurtre du père de son mari, mais aucune information officielle n’a été communiquée sur son cas par les autorités, ni par la direction de la prison, ni par les instances judiciaires compétentes.
Avec cette exécution, le bilan macabre des femmes mises à mort en Iran depuis le début de l’année s’élève à 51, un chiffre jamais atteint auparavant. En 2024, 34 femmes avaient subi le même sort. Depuis 2007, plus de 300 femmes ont été exécutées dans le pays, faisant de l’Iran le premier pays mondial en matière d’exécutions de femmes.
Derrière ces chiffres, se cache une réalité tragique : de nombreuses femmes exécutées étaient elles-mêmes victimes de violences conjugales ou avaient agi en légitime défense face à des abus. Les lois familiales discriminatoires et la culture de l’impunité pour les agresseurs contribuent à pousser certaines à des actes désespérés, avant qu’elles ne soient à leur tour condamnées à mort.
L’année iranienne 1403 a vu le nombre d’exécutions de femmes grimper de près de 90 % par rapport à l’année précédente. Depuis l’arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian, plus de 2 300 prisonniers ont été exécutés en Iran, dont une proportion croissante de femmes.
Le silence et l’indifférence face à cette politique d’exécutions alimentent la répression et la terreur. La communauté internationale doit rompre avec la passivité et exiger que les violations massives des droits humains en Iran soient portées devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
