Nouvelle exécution à Damghan : le calvaire des femmes sous le régime iranien

La prison de Damghan a été le théâtre d’une nouvelle exécution le dimanche 16 novembre 2025 à l’aube, avec la mise à mort de Showkat Vaisi, arrêtée pour des accusations liées au trafic de drogue. Dans le contexte répressif imposé par les autorités iraniennes, les agents des Gardiens de la révolution, eux-mêmes impliqués dans un vaste trafic de stupéfiants, alimentent délibérément les prisons en drogue dans le but de briser la volonté des détenus. Tandis que ces trafiquants jouissent d’un confort luxueux sans être inquiétés, des prisonniers vulnérables, souvent poussés à la criminalité par la pauvreté et le chômage, subissent les peines les plus lourdes, jusqu’à la peine capitale.

Avec cette exécution, le nombre de femmes mises à mort en Iran depuis le début de l’année 2025 s’élève désormais à 52, un record inédit dépassant largement les 34 femmes exécutées en 2024. Ce chiffre s’inscrit dans une tendance dramatique : au cours de l’année civile iranienne 1403, au moins 38 femmes ont été exécutées, soit une augmentation alarmante de 90 % par rapport à l’année précédente. Depuis 2007, plus de 315 femmes ont été exécutées dans ce pays, selon des recensements fiables.

Beaucoup de ces femmes étaient elles-mêmes victimes de violences familiales ou de législations discriminatoires, certaines ayant même agi en état de légitime défense. Parallèlement, la répression générale reste féroce : depuis l’entrée en fonction de Masoud Pezeshkian, plus de 2 300 détenus ont été mis à mort, dans une escalade brutale des exécutions.

Ce déferlement de peines capitales, en particulier contre les femmes, illustre la politique systématique d’oppression et de terreur du régime iranien. Le silence international face à ces violations graves des droits humains ne fait qu’encourager la poursuite de ces pratiques. Il est crucial que la communauté mondiale condamne fermement ces actes et presse les instances internationales, notamment le Conseil de sécurité des Nations unies, à intervenir pour mettre un terme à ce cycle de violence.

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