Mort suspecte de Farzad Khosh-Boresh : un nouveau cas de torture et de répression dans les prisons iraniennes

Farzad Khosh-Boresh, un homme de 31 ans originaire de Neka, est décédé dans des conditions suspectes six jours seulement après sa récente arrestation au centre de détention du Bureau du renseignement à Sari. Des marques visibles sur son corps, telles que des ecchymoses et contusions, laissent fortement présumer des actes de torture et des pressions exercées pour obtenir des aveux forcés, soulevant de graves préoccupations sur le non-respect du droit à la vie et les violences systématiques dans les prisons sécuritaires.

Farzad Khosh-Boresh avait déjà été interpellé en juillet-août 2025 pour avoir diffusé des contenus critiques à l’encontre des autorités avant d’être relâché sous caution. Malgré cela, il a été arrêté à nouveau le 12 novembre 2025 par les services de renseignement. Pendant cette seconde détention, sa famille n’a reçu aucune information sur son état.

C’est seulement le 18 novembre 2025 que ses proches ont été informés de son décès, avec une explication officielle vague évoquant un malaise et un décès survenu après un transfert à l’hôpital, sans détails complémentaires sur la cause ni l’état de santé préalable. Cette version est en totale contradiction avec l’état physique du corps.

Des témoins ayant vu le corps de Farzad avant son transfert à la médecine légale ont décrit des ecchymoses étendues, des traces de coups et de violentes contusions, incompatibles avec une mort naturelle ou une détérioration soudaine de santé. Une personne ayant examiné le corps atteste de l’évidence des violences subies, sans avoir pu mener une inspection approfondie, ce qui alimente la suspicion de torture dans ce centre placé sous le contrôle exclusif des autorités sécuritaires.

Après ce décès, les autorités ont rapidement transféré le corps à la médecine légale sans rendre public de rapport. Le silence, le refus d’examens approfondis, ainsi que les menaces proférées à l’encontre de la famille renforcent la crainte d’une altération des constats médico-légaux.

Durant les funérailles, les forces de sécurité ont exercé une surveillance forte, filmant et intimidant les participants, imposant un climat de peur qui contraint la famille à s’abstenir de toute déclaration publique.

Ce décès s’inscrit dans un schéma récurrent : prisonniers politiques subissant des traitements cruels en détention, absence de toute transparence judiciaire, et familles privées d’accès à la vérité. La privation de soins médicaux et les pressions pour obtenir des aveux sont déjà largement documentées par des organisations de défense des droits humains, faisant de ce cas un nouvel exemple des violations graves commises en Iran.

À ce jour, la cause officielle de la mort reste inconnue et la famille reste sous pression des agents du régime, empêchée de partager des informations. L’urgence d’une enquête indépendante est manifeste pour faire toute la lumière sur cette affaire, prévenir la répétition de tels drames et garantir justice.

Les défenseurs des droits humains appellent les instances internationales, notamment le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran et le Groupe de travail sur la détention arbitraire, à diligenter une investigation officielle sur la mort de Farzad Khosh-Boresh en détention.

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