Depuis plus d’une semaine, Milan Khajeii, une jeune femme de 30 ans originaire de Chiraz et étudiante en histoire suspendue à l’Université de Zahedan, est retenue dans une détention clandestine sans que sa localisation ou son état de santé soient connus. Arrêtée sans qu’aucune charge officielle n’ait été rendue publique, elle subit une détention dans le plus strict secret par les forces de sécurité locales.
Déjà condamnée en mai 2024 à un an de prison par un tribunal révolutionnaire pour des accusations qualifiées de « propagande contre l’État », liées à la diffusion de tracts antigouvernementaux, à la rédaction de slogans politiques sur son campus et à la gestion d’un canal sur Telegram, Milan Khajeii avait vu sa peine réduite en appel à cinq mois de prison avec sursis.
Cette nouvelle privation de liberté s’inscrit dans un contexte inquiétant de répression des voix dissidentes, où le droit à un procès transparent et aux informations sur les détenus reste bafoué. Le sort actuel de Milan Khajeii demeure inconnu, accentuant l’angoisse autour de son bien-être et des conditions dans lesquelles elle est détenue.
