La lutte contre les exécutions en Iran s’intensifie dans 55 prisons lors de la 96e semaine de la campagne

Ce mardi 25 novembre 2025 marque la 96e semaine consécutive de la campagne hebdomadaire visant à mettre fin aux exécutions en Iran, avec désormais la participation active de prisonniers d’au moins cinquante-cinq établissements pénitentiaires à travers le pays. À la prison centrale de Birjand, les détenus ont rejoint ce mouvement de grève de la faim, renforçant ainsi l’élan collectif qui refuse la peine de mort.

Cette initiative prend place alors que le régime iranien accroît dramatiquement le nombre d’exécutions comme moyen de pression et d’intimidation pour maintenir son emprise sur le pouvoir. Le recours systématique à la peine capitale, souvent prononcée au terme de procès inéquitables, constitue une violation grave des droits fondamentaux et s’apparente à des crimes contre l’humanité.

Parmi les prises de position récentes, la campagne souligne l’importance cruciale de la résolution 72 des Nations unies qui reconnaît officiellement le massacre de 1988 et dénonce fermement la répétition possible de tels crimes, ainsi que le rythme alarmant des exécutions actuelles utilisées comme outils de répression.

Malgré la condamnation internationale, le régime persiste dans sa politique meurtrière : la sentence capitale infligée à Mohammad-Mehdi Soleimani, arrêté durant le soulèvement de 2022, illustre cette volonté délibérée d’éliminer les opposants politiques à travers un système judiciaire biaisé. En à peine un mois, entre le 23 octobre et le 21 novembre, 311 exécutions ont été documentées, soit le nombre le plus élevé depuis le massacre de 1988. En outre, 59 personnes ont été mises à mort depuis la dernière semaine, et le total atteint désormais 1 479 depuis le 21 mars 2025.

Malgré les intimidations, les arrestations et la surveillance accrue, les familles des condamnés à mort continuent courageusement à manifester, semaine après semaine, pour tenter de sauver la vie de leurs proches. Leur combat réclame un large soutien tant national qu’international.

Cette 96e semaine s’inscrit dans une dynamique de résistance forte, où détenus et citoyens expriment un refus persistant de la peine de mort face à un pouvoir répressif qui exploite la violence judiciaire comme arme politique.

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