Exécution secrète à Chiraz : Mina Sadoughi et son mari laissent derrière eux trois enfants

Dans la matinée du mercredi 26 novembre 2025, Mina Sadoughi, âgée de 41 ans, a été exécutée à la prison centrale de Chiraz, aux côtés de son mari. Ce couple originaire de Mohammadchahr, à Karaj, avait été condamné à mort pour des faits liés à la législation sur les stupéfiants. Leur exécution s’est déroulée sans aucune notification préalable à leur famille ni à leur avocat, privant les enfants du couple — âgés de 7, 9 et 11 ans — d’une ultime rencontre avec leurs parents. Aucune source officielle ni média d’État n’a à ce jour reconnu publiquement ces exécutions, qui s’inscrivent dans une série croissante d’exécutions discrètes en Iran.

Avec le décès de Mina Sadoughi, le nombre de femmes exécutées en Iran depuis le début de l’année 2025 atteint désormais 55, un record historique pour le pays. En 2024, ce chiffre s’élevait à 34. L’Iran se positionne ainsi comme le premier pays au monde en nombre d’exécutions de femmes, dont beaucoup étaient victimes de violences domestiques ou avaient agi en état de légitime défense. Depuis 2007, près de 318 femmes ont été exécutées en Iran, et l’année du calendrier iranien 1403 a vu une augmentation alarmante de 90 % par rapport à l’année précédente.

Le silence et l’inaction face à cette politique répressive alimentent la terreur et la répression. La communauté internationale doit condamner fermement ces pratiques et exiger que le dossier des violations des droits humains en Iran soit porté devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

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