Prisonnières politiques à Evin : enfermement sordide en sous-sol infesté de nuisibles

Les détenues politiques à la prison d’Evin subissent un durcissement alarmant de leurs conditions de détention après leur relégation dans un sous-sol délabré, humide et insalubre, envahi par les rongeurs, les insectes et une pollution intense, ce qui équivaut à une forme manifeste de torture. Cette situation critique affecte tout particulièrement les prisonnières souffrant de pathologies graves, telles que Fatemeh Ziaii et Shiva Esmaeili, dont la santé fragile a ravivé les appels pressants en faveur d’une intervention internationale immédiate.

Suite à la destruction partielle de la prison d’Evin en juin, ces prisonnières avaient d’abord été déplacées dans la prison tristement réputée de Qarchak, à Varamin, où les conditions de vie sont notoirement dégradées et contraires aux standards humanitaires. Renvoyées à Evin le 9 octobre, elles ont récemment été enfermées dans un secteur en sous-sol, situé à environ quarante marches en dessous du rez-de-chaussée. Ce lieu, marqué par une forte humidité et un environnement infesté de nuisibles, expose les détenues à des conditions que l’on peut qualifier d’abjectes et torturantes.

Parmi elles, Fatemeh Ziaii, âgée de 68 ans, est une prisonnière politique qui cumule sept arrestations depuis les années 1980 et a passé treize ans derrière les barreaux. Atteinte d’une sclérose en plaques avancée, de tuberculose et d’infections internes, son état se dégrade sérieusement en détention, aggravé par l’absence d’accès aux soins essentiels. Malgré une libération temporaire en janvier 2025, ordonnée après confirmation médicale de son incapacité à supporter l’emprisonnement, elle a été réincarcérée en août puis jugée en octobre pour des accusations montées de toutes pièces.

Shiva Esmaeili, condamnée à une peine de dix ans à Evin, endure également de fortes douleurs chroniques au bas du dos et voit sa santé se détériorer sans bénéficier de traitements spécialisés, les autorités carcérales lui refusant systématiquement l’accès aux soins nécessaires.

Face à ces violations graves et systématiques des droits des prisonnières politiques, le Conseil national de la Résistance iranienne a lancé un appel urgent aux organismes internationaux de défense des droits humains pour enquêter sur les conditions effroyables à la prison d’Evin et pour réclamer la libération immédiate des détenues gravement malades.

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