Iran : Une vague de répression meurtrière frappe les prisonnières et prisonniers politiques face à une escalade des exécutions

L’Iran traverse une phase particulièrement sombre en matière de droits humains, caractérisée par une intensification alarmante des exécutions, des pendaisons de masse et des conditions de détention inhumaines infligées notamment aux prisonnières politiques. Le régime poursuit sa répression avec une violence accrue, ciblant systématiquement les opposants et usant de la peine de mort pour intimider la population.

Le cas de Mohammad Javad Vafaei illustre cette brutalité : ce jeune boxeur et entraîneur, arrêté en 2020 et condamné à mort pour son supposé soutien à l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran, a été isolé à la prison de Vakilabad en laissant présager une imminente exécution. Ses multiples appels au secours ont été soutenus par une coalition internationale implorant les autorités iraniennes d’y renoncer.

Parallèlement, une campagne massive d’exécutions secoue le pays. En l’espace de deux semaines, 161 prisonniers ont été pendus, dont quatre femmes, certaines même en public, revenant à des méthodes de châtiment d’un autre âge. Cette vague meurtrière a touché plusieurs régions, avec des exécutions particulièrement nombreuses les 2 et 3 décembre.

Dans le même temps, les prisonnières politiques transférées récemment à la prison d’Evin, après un passage dans l’infâme centre carcéral de Qarchak, subissent des conditions de détention effroyables. Cloîtrées dans un sous-sol humide et insalubre, infesté de rongeurs et d’insectes, leur situation témoigne de torture physique et psychologique aggravée par l’état de santé fragile de nombreuses détenues.

Parmi elles, Fatemeh Ziaei, 68 ans, longtemps emprisonnée pour son activisme, lutte contre des maladies graves dont une sclérose en plaques avancée et une tuberculose, tandis que Shiva Esmaeili endure des douleurs lombaires chroniques sans accès au traitement nécessaire.

Face à cette spirale de répression et de violences, les appels internationaux à l’ONU, à l’Union européenne et aux organismes de défense des droits de l’homme se multiplient pour réclamer un moratoire sur les exécutions, une enquête sur les mauvais traitements infligés en prison et la protection des détenus menacés dans l’immédiat. Sans intervention rapide, la situation risque de continuer à se détériorer, renforçant l’emprise par la terreur du régime sur ses opposants.

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