L’ONU fustige la vague d’exécutions et la répression systématique en Iran

Le 18 décembre 2025, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution dénonçant l’ampleur et la persistance des violations des droits humains commises en Iran, marquant une nouvelle condamnation formelle du régime par l’ONU. Le texte a recueilli 78 voix favorables contre 27 oppositions. La résolution pointe l’emploi massif de la peine capitale, de la torture et de procédures judiciaires privant les personnes d’un procès équitable comme des instruments essentiels du contrôle politique exercé par les autorités. Elle souligne que de nombreuses exécutions interviennent à l’issue de procès inéquitables, reposent sur des aveux extorqués ou se déroulent dans le secret, constituant de graves manquements aux obligations internationales de l’Iran. Pour la première fois dans ce type de texte, la résolution établit un lien explicite entre le massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988 et la recrudescence actuelle des mises à mort, montrant une continuité dans un système répressif caractérisé par l’impunité et la violence institutionnalisée. Le texte attire aussi l’attention sur l’utilisation de la peine de mort pour museler les opposants politiques, les manifestant·e·s et les participant·e·s à des rassemblements pacifiques, et dénonce son application disproportionnée contre les femmes, ainsi que contre des minorités ethniques et religieuses et des prisonniers politiques. La résolution réaffirme l’interdiction internationale d’exécuter des personnes pour des crimes commis alors qu’elles étaient mineures et exige l’arrêt immédiat de ces pratiques. Au‑delà des exécutions, le document dresse un tableau accablant de violations généralisées incluant la torture, les violences sexuelles, les traitements inhumains et dégradants, les amputations, les détentions arbitraires, les disparitions forcées, le refus d’accès aux soins médicaux pour les détenu·e·s, la répression spécifique visant les femmes et les filles, ainsi que des morts suspectes en détention. La résolution condamne également la répression violente des mouvements de protestation, les limitations sévères de la liberté d’expression et les campagnes visant des opposant·e·s au‑delà des frontières, et appelle à mettre fin à l’impunité institutionnelle des responsables. Des rapports en provenance d’Iran signalent qu’en 2025 le nombre d’exécutions recensées a dépassé les 2 000, soit plus du double par rapport à l’année précédente, parmi lesquelles figureraient une soixantaine de femmes et plusieurs mineur·e·s; ces chiffres illustrent, selon la résolution, le caractère systématique et politique de la peine capitale dans le pays et l’absence de réformes effectives. La décision de l’Assemblée générale renforce la pression internationale pour une enquête indépendante, la préservation des preuves et la recherche de responsabilités afin de répondre aux violations massives et durables des droits humains en Iran.

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