Le manifestant Milad Zohrevand a été exécuté à la prison centrale de Hamedan

Au petit matin du jeudi 23 novembre 2023, la sentence de mort de Milad Zohrevand, un manifestant de 21 ans et l’un des détenus des manifestations nationales de 2022, a été secrètement exécutée à la prison centrale de Hamedan. M. Zohrevand a été exécuté sur la base d’un scénario inventé de « meurtre d’un officier du renseignement des pasdarans » nommé Ali Nazari pendant les manifestations nationales de 2022 à Malayer.

Selon les informations reçues par Iran Human Rights Monitor (IranHRM), l’exécution de ce jeune manifestant a eu lieu secrètement dans la prison de Hamedan, sans notification préalable et sans permettre une dernière visite à sa famille. Dix jours seulement se sont écoulés depuis que sa condamnation à mort a été confirmée par la Cour suprême. Depuis le vendredi 24 novembre au matin, l’atmosphère dans la ville de Malayer s’est militarisée et des forces armées sont stationnées dans les lieux publics.

Milad Zohrevand, un habitant de Malayer, faisait partie des personnes arrêtées lors de la cérémonie de commémoration du 40e jour de Mahsa (Zhina) Amini à Malayer le 26 octobre 2022. Il a été arrêté avec cinq autres personnes par les gardiens de la révolution. Plus tard, le système judiciaire iranien l’a condamné à mort et l’a transféré de la prison centrale de Malayer à la prison centrale de Hamedan pour l’exécution de sa peine.

Selon une source informée, ce matin, vendredi 24 novembre 2023, la cérémonie funéraire de Milad Zohrevand a eu lieu au cimetière de Bagh-e Behesht à Hamedan. La cérémonie s’est déroulée en présence d’un petit nombre de membres de la famille et de nombreuses forces de sécurité. Les autorités du CGRI n’ont pas accepté de transférer le corps de Milad Zohrevand dans sa ville natale.

Milad Zohrevand est le huitième manifestant détenu lors des manifestations nationales de 2022 à être exécuté en Iran. Mohsen Shekari, Majid Reza Rahnavard, Mohammad Mehdi Karami, Seyyed Mohammad Hosseini, Saleh Mirhashemi, Saeed Yaghoubi et Majid Kazemi ont été exécutés avant lui.

Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) demande instamment à la communauté internationale et aux organisations de défense des droits de l’homme de condamner l’exécution brutale de Milad Zohrevand et de prendre des mesures immédiates pour empêcher l’exécution d’autres prisonniers.

Source : Iran HR