Les prisonniers politiques entament leur 36e semaine de grève de la faim dans le cadre de la campagne « Les mardis de Non aux exécutions » dans 22 prisons iraniennes

La campagne « Les mardis de Non aux exécutions » a débuté pour la 36e semaine consécutive dans 22 prisons iraniennes. Les prisonniers politiques ont une fois de plus pris position contre la vague d’exécutions incessante du régime. Cette semaine, la prison d’Arak a rejoint la campagne, augmentant le nombre d’établissements participants alors que les prisonniers poursuivent leur grève de la faim pour protester contre le nombre croissant de morts dans les prisons du pays. 

Dans leur dernière déclaration, les prisonniers politiques participant à la campagne ont commémoré les victimes du massacre du « Vendredi sanglant » à Zahedan, où au moins 120 manifestants et fidèles ont été tués lors des manifestations nationales de 2022. « Nous honorons la mémoire de ceux qui ont péri à Zahedan et condamnons fermement ce crime. Nous nous tenons aux côtés des mères et des familles en deuil de ces victimes, poursuivant notre résistance », peut-on lire dans le communiqué. 

La grève de la faim des prisonniers est une réponse au recours croissant du régime iranien aux exécutions comme outil de répression. Selon leur déclaration, « la machine à exécuter repousse sans cesse les limites du crime et de la mort. Rien qu’au cours des dix derniers jours, plus de 23 personnes ont été exécutées et lundi, deux autres ont été pendues en public dans la ville de Khomein, dans le cadre d’une pratique médiévale et barbare ». 

Les prisonniers ont également souligné que 20 personnes avaient été exécutées dans la prison de Shiraz en l’espace de 10 jours à la fin du mois de septembre, un fait qui n’a pas été rapporté par les médias contrôlés par l’État. « Les exécutions, quelles que soient les accusations, servent un objectif ultime : la répression de la dissidence et la perpétuation du terrorisme », poursuit le communiqué. 

En réfléchissant aux pressions internationales auxquelles le régime est confronté, les prisonniers ont mis en garde contre la probabilité d’une augmentation des exécutions dans les semaines à venir. « Étant donné l’incapacité du régime à résoudre les crises internationales dans lesquelles il est empêtré, l’outil de représailles le plus facilement disponible est la corde à linge, qui consiste à cibler les prisonniers condamnés à mort pour se venger de ses échecs. » Ils ont exprimé leur profonde inquiétude pour ceux qui attendent actuellement leur exécution, affirmant que « ces individus sont les premiers à être sacrifiés pour couvrir les défaites régionales et internationales du régime. » 

Les prisonniers ont appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à agir de toute urgence. « Nous exhortons tous les militants indépendants des droits de l’homme, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran, à se faire les porte-parole des condamnés à mort. Ne permettez pas qu’ils soient exécutés en silence. » 

La campagne « Non aux exécutions le mardi » a suscité un intérêt généralisé, reflétant la défiance croissante des prisonniers politiques à travers le pays. De la prison d’Evin à Téhéran à Ghezel Hesar, à Mashhad et au-delà, 22 prisons participent désormais à cet acte de protestation hebdomadaire. Alors que la campagne continue de prendre de l’ampleur, le régime est confronté à un défi toujours plus grand de la part de ceux qu’il cherche à réduire au silence. 

La position courageuse des prisonniers est une source d’inspiration pour beaucoup, amplifiant l’appel à la justice et à la responsabilisation. « Le régime peut dresser davantage de potences, mais nous continuerons de résister. Notre défi est notre meilleure arme », affirment-ils dans leur déclaration. L’esprit de résistance dans les prisons iraniennes reste intact, même si le régime continue de tenter d’écraser toute forme de dissidence. 

Alors que cette grève de la faim se poursuit dans sa 36e semaine, les voix des personnes emprisonnées rappellent avec force que, malgré les tactiques brutales du régime, le désir de justice et de liberté ne s’éteindra pas. 

source: https://www.ncr-iran.org/en/news/human-rights/political-prisoners-enter-36th-week-of-hunger-strike-in-no-to-executions-tuesdays-campaign-across-22-iranian-prisons/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *