La prisonnière politique Zeinab Jalalian privée de soins médicaux et de visites familiales

Pendant et après son arrestation, la prisonnière politique Zeinab Jalalian a subi de graves tortures physiques, qui ont entraîné des troubles de la vue. Depuis, elle a développé des troubles visuels, de l’asthme, des problèmes rénaux et gastro-intestinaux, et pendant des années elle a souffert du manque de soins médicaux de la part des autorités pénitentiaires.

Le samedi 14 décembre, la prisonnière politique Zeinab Jalalian s’est vue refuser un traitement médical sur ordre des autorités de la prison de Yazd. De plus, depuis le 22 septembre, ces mêmes autorités lui ont interdit de recevoir des visites de sa famille. Zeinab Jalalian, qui a été exilée à la prison de Yazd il y a quatre ans, n’a pas pu voir sa famille depuis son transfert.

Zeinab Jalalian souffre également de fortes douleurs au côté droit. Lors d’une tomodensitométrie à l’hôpital, les gardiens de prison ont refusé d’enlever ses menottes et ses entraves aux jambes, la forçant à subir la procédure avec des moyens de contention.

L’état physique de Mme Jalalian se serait aggravé au cours des derniers mois en raison des fortes douleurs qu’elle ressent au niveau du côté droit. Les autorités de la prison de Yazd lui ont refusé l’accès aux soins médicaux nécessaires.

Retour au pavillon sans examen par un spécialiste

Fin juin, la prisonnière politique Zeinab Jalalian a été transférée à la clinique de la prison en raison de fortes douleurs au côté droit, mais elle a été renvoyée dans son quartier sans avoir été examinée par un spécialiste.

Actuellement, en raison du manque de soins médicaux, elle a développé des plaques et des lésions cutanées sur certaines parties de son visage, de ses épaules et de sa poitrine. Elle a demandé à être transférée dans un hôpital extérieur à la prison pour y subir une échographie et des examens, mais cette demande a été ignorée jusqu’à présent.

Soins médicaux subordonnés à la rédaction d’une lettre de repentir

En juin, une équipe d’interrogateurs et de fonctionnaires du ministère du Renseignement a rencontré la prisonnière politique Zeinab Jalalian à deux reprises dans le bureau de la prison centrale de Yazd, exigeant qu’elle écrive une lettre de repentir pour recevoir un traitement médical. Jalalian a rejeté cette demande, déclarant que le traitement médical et la libération conditionnelle pour soins de santé étaient ses droits légitimes. En novembre 2023, des agents du ministère des renseignements l’ont de nouveau menacée, lui disant qu’elle serait privée de tous ses droits fondamentaux, y compris l’accès aux soins médicaux, jusqu’à ce qu’elle exprime des remords. Elle a fermement rejeté cette mesure, qu’elle a qualifiée de forme de torture.

À propos de la prisonnière politique Zeinab Jalalian

La prisonnière politique Zeinab Jalalian est née en 1982 dans la province de l’Azerbaïdjan occidental en Iran. Le 10 mars 2008, elle a été violemment arrêtée sous la menace d’une arme par les forces de sécurité sur la route Kermanshah-Sanandaj. Elle a ensuite été transférée au centre de détention des services de renseignement de Kermanshah, où elle a subi de graves tortures physiques et psychologiques. Elle a ensuite été transférée à la prison de Sanandaj.

En 2009, la prisonnière politique Zeinab Jalalian a été condamnée à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » en raison de sa collaboration présumée avec le groupe d’opposition kurde PJAK. Son procès s’est déroulé sans avocat et n’a duré que quelques minutes. En 2011, sa peine a été commuée en prison à vie.

Après avoir été transférée plusieurs fois d’une prison à l’autre, elle est aujourd’hui incarcérée à la prison de Yazd. Malgré ses 17 années d’emprisonnement, elle n’a pas bénéficié d’un seul jour de congé médical.

Le refus de soins médicaux constitue une torture et une violation des droits de l’homme

Le refus délibéré d’accès aux soins médicaux pour les prisonniers peut être considéré comme un acte de torture ou un traitement cruel, inhumain ou dégradant.

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