Déclaration commune de 68 prisonniers politiques condamnant les peines de mort prononcées contre 3 militants

Un groupe de prisonniers politiques de différentes prisons d’Iran a publié une déclaration condamnant la récente décision de la Cour Suprême de confirmer les condamnations à mort de trois prisonniers politiques : Pakhshan Azizi, un activiste kurde, et Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, accusés d’affiliation au groupe d’opposition Mojahedin-e Khalq (MEK). Les prisonniers décrivent les exécutions comme faisant partie d’une campagne plus large du gouvernement visant à supprimer la dissidence et à instiller la peur dans la société.

Dans leur déclaration, les prisonniers politiques critiquent vivement le gouvernement iranien

« Le gouvernement, inquiet de l’émergence de nouveaux mouvements de protestation, cherche à maintenir un climat de peur dans la société en augmentant considérablement le nombre d’exécutions. Avec plus de 1 000 exécutions en 2024, l’Iran représente 75 % de toutes les exécutions dans le monde cette année ».

La déclaration poursuit en qualifiant la peine de mort de « meurtre sanctionné par l’État » et appelle à son abolition complète. Elle exprime son inquiétude quant à l’exécution imminente des condamnations à mort d’Azizi, Ehsani et Hassani et exhorte les citoyens iraniens et la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour empêcher ces exécutions.

L’Iran a connu une forte augmentation des exécutions au cours de l’année écoulée, une tendance que les organisations de défense des droits de l’homme attribuent aux efforts déployés par le gouvernement pour réprimer la dissidence politique. Les minorités ethniques et les militants politiques sont souvent ciblés de manière disproportionnée. La confirmation de ces peines par la Cour suprême est le dernier exemple en date de l’utilisation de la peine de mort comme arme politique.

Les signataires de la déclaration demandent l’abolition complète de la peine de mort en Iran, qu’ils qualifient de « châtiment inhumain et réactionnaire ». Ils appellent les organisations internationales, les défenseurs des droits de l’homme et la communauté mondiale à faire pression sur le gouvernement iranien pour qu’il mette fin aux exécutions et s’efforce de mettre un terme à l’application de la peine capitale dans le pays.

Signataires de la déclaration

La déclaration a été signée par 68 prisonniers politiques de différentes prisons d’Iran. La liste complète des signataires est la suivante :

Zartosht Ahmadi Ragheb, Hossein Estaji, Shiva Esmaili, Reza Akbari Monfared, Sepehr Emam Jomeh, Loghman Aminpour, Siamak Amini, Mahmoud Ojaqloo, Golrokh Iraee, Mohammad Araki Ashtiani, Shahriar Barati Nia, Vahid Beni Amrian, Yadi Bahari, Sakineh Parvaneh, Morteza Parvin, Mohammad Hassan Pooreh, Hossein Piri, Mohammad Taghavi, Forough Taghipour, Isa Chulandim, Ahmadreza Haeri, Mohammad Habibi, Nahid Khodajo, Nasrin Khezri Javadi, Shahrokh Daneshvarkar, Meysam Dehbanzadeh, Mehran Raouf, Reza Rezaei, Kamran Rezaeifar, Davood Razavi, Khosrow Rahnama, Khashayar Safidi, Hamzeh Sowari, Shiva Shah Siah, Mohammad Shafiei, Hossein Shanbehzadeh, Hossein Shahsavari, Moloud Safaee, Zahra Safaee, Sepehr Ziaei, Fatemeh (Hoorieh) Ziaei Azad, Hooman Taheri, Jamshid Azizi, Babak Alipour, Marzieh Farsi, Nasrollah Fallahi, Elaheh Fouladi, Pouya Ghobadi, Azar Korvandi, Esmail Gerami, Saeed Masouri, Reza Mohammadhosseini Tameh, Mohammad Ali Mahmoudi, Amirhossein Moradi, Varisheh Moradi, Babak Moradi, Farzad Moazami Goudarzi, Javad Manbari, Abolhassan Montazer, Mohammad Najafi, Tahereh Noori, Hoora Nikbakht, Asadollah Hadi, Ali Haroon Alrashidi, Maryam Yahyaei, Ali Younesi, Mir Yousef Younesi.

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