
Dix-sept organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude face à l’exécution imminente de Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi, deux militantes civiles en Iran, dans une lettre ouverte adressée au gouvernement allemand, au Parlement européen et aux organes des droits de l’homme des Nations Unies.
Selon l’organisation de défense des droits de l’homme Hengaw, ces 17 organisations ont appelé le gouvernement allemand, le Parlement européen et les organes des droits de l’homme des Nations Unies à prendre des mesures pour sauver la vie de ces deux prisonnières politiques kurdes.
Inculpation : lutter pour la justice et les droits de l’homme
La lettre, publiée le lundi 3 mars, stipule que le crime présumé de Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi est de « lutter pour la justice et les droits de l’homme ». Les peines d’exécution sont décrites comme « non seulement une attaque directe contre leur vie, mais aussi une violation sans précédent des droits fondamentaux des femmes, des minorités ethniques et des militants du monde entier ».
Les organisations ont souligné : « Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi représentent symboliquement de nombreuses femmes et hommes courageux en Iran qui défendent la liberté et la justice, en endurant des risques personnels inimaginables dans ce processus. »
Appel mondial à l’arrêt de l’exécution de Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi
La déclaration ajoutait : « Le régime iranien utilise systématiquement la peine de mort comme un outil de répression pour faire taire les voix dissidentes – une pratique qui ne doit pas être ignorée par la communauté internationale. »
Appels à l’action de l’Allemagne, de l’UE et de l’ONU
La lettre exhortait le gouvernement fédéral allemand et l’Union européenne à utiliser « tous les outils diplomatiques pour assurer la suspension immédiate des condamnations à mort de Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi. »
La lettre demandait également aux Nations Unies d’« exiger de toute urgence » que les autorités iraniennes respectent les normes internationales des droits de l’homme et abolissent la peine de mort.
Appel à la société civile iranienne pour la solidarité
La lettre demandait également à la société civile iranienne de « se joindre à cet appel et à ses demandes, de faire preuve de solidarité et de prendre position contre l’oppression en Iran. »
Message à Pakhshan, Varisheh et au peuple iranien : « Le monde ne restera pas silencieux».
Les signataires ont conclu en déclarant leur intention « d’envoyer un message clair à Pakhshan, Varisheh et à tout le peuple courageux d’Iran : lorsque des vies sont en danger, le monde ne restera pas silencieux ».
Condamnations contre Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi
Le 23 juillet 2024, Pakhshan Azizi a été condamnée à mort et à quatre ans de prison par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par la juge Iman Afshari, pour « baghi (rébellion armée) par appartenance à des groupes antigouvernementaux ».
De même, le 10 novembre, Varisheh Moradi a été condamnée à mort par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « baghi »
