Commission d’enquête indépendante de l’ONU : Le gouvernement iranien continue de réprimer les opposants

La commission d’enquête indépendante de l’ONU sur l’Iran a annoncé le vendredi 14 mars que le régime iranien continue sa « répression systématique » des dissidents à la suite des manifestations de 2022.

Selon le site web du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le comité a déclaré dans son dernier rapport sur les actions du régime iranien que deux ans et six mois après le début des manifestations en septembre 2022, le gouvernement iranien continue d’intensifier ses efforts pour restreindre les droits des femmes, des filles et de ceux qui défendent les droits de l’homme.

La Commission indépendante d’établissement des faits des Nations unies, se référant à la mise en œuvre du « plan Noor » en Iran, a noté que les poursuites pénales contre les femmes qui s’opposent au hijab obligatoire se sont intensifiées.

Lors de cette dernière répression du choix vestimentaire des femmes dans le cadre du « plan Noor », le régime iranien a déployé ses forces de sécurité et des agents en civil dans les rues de plusieurs villes. Cependant, malgré les arrestations massives, la résistance civile se poursuit.

La commission a également indiqué que les défenseurs des droits de l’homme et les militants des droits de la femme continuent de faire l’objet de sanctions telles que des amendes, des peines d’emprisonnement de longue durée et, dans certains cas, la peine de mort, pour avoir défendu pacifiquement les droits de l’homme.

Ce rapport, qui doit être présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève le 18 mars, souligne que les actions du gouvernement visent à supprimer les droits fondamentaux des femmes et des filles et leur droit à l’égalité.

Sara Hossain, présidente de la commission d’enquête indépendante des Nations unies sur l’Iran, a déclaré que le gouvernement iranien avait refusé de mettre en œuvre les demandes d’égalité et de justice formulées lors des manifestations de 2022.

Le rapport indique en outre qu’au-delà d’une surveillance accrue, le gouvernement a renforcé les restrictions sur Internet et étendu ses politiques répressives au-delà des frontières de l’Iran afin de réduire au silence les défenseurs des droits de l’homme, y compris les journalistes.

La commission a également indiqué qu’à ce jour, 10 prisonniers politiques de sexe masculin ont été exécutés dans le cadre des manifestations, et qu’au moins 14 autres prisonniers politiques – 11 hommes et 3 femmes – risquent d’être exécutés.

La commission a souligné ses « graves préoccupations concernant la mise en œuvre des droits à un procès équitable », l’utilisation par le régime d’« aveux forcés » et les « violations des procédures régulières » au sein du système judiciaire du régime iranien.

Dans son rapport, la commission d’enquête indépendante des Nations unies indique qu’au cours des deux dernières années, elle a recueilli un grand nombre de preuves, dont plus de 38 000 documents, et qu’elle a interrogé 285 victimes et témoins.

Le rapport confirme une fois de plus les violations flagrantes des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité en Iran. Il met en lumière de nouveaux cas de violences sexuelles à l’encontre de manifestantes, notamment des viols collectifs, ainsi que la mort de manifestantes, que le gouvernement a qualifiée de « suicides ». En outre, il examine le recours généralisé à des simulacres d’exécution de détenus, ce qui équivaut à de la torture.

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