
AFP – 8 juillet 2025 – Quelque 159 députés français ont appelé dans une déclaration à soutenir « une alternative démocratique » en Iran, a annoncé mardi le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) qui les réunit.
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés à regarder ce régime sanguinaire poursuivre les opérations contre la démocratie », a déclaré la député écologiste Christine Arrighi. « Nous soutenons de façon extrêmement convaincue l’alternative possible en Iran », a-t-elle ajouté.
Parmi les signataires figurent le député LR (droite) Philippe Gosselin ou encore le député socialiste Hervé Saulignac.
Les députés présents devant l’Assemblée nationale ont souligné le caractère transpartisan de cette déclaration et la nécessité d’un « Iran démocratique » sans « Shah ni Mollahs », selon Jean-Pierre Brard, ancien député et membre du comité.
Créé en 2008, le CPID rassemble des députés et sénateurs français de diverses tendances politiques, et mène des actions de sensibilisation pour promouvoir le respect des droits de l’homme en Iran et plaider pour l’instauration d’un régime démocratique.
Rappelant le soutien du comité à l’Organisation des Moudjahidines du peuple (OMPI /MEK), mouvement d’opposition en exil, les députés ont alerté sur une « répression sévère » où « tous les opposants et les femmes qui se battent pour la liberté (…) risquent l’emprisonnement et risquent leur vie ».

À quelques pas, une centaine de portraits de citoyens iraniens exécutés lors des vagues de répression de la République islamique étaient exposés.
Une initiative portée par le Comité de soutien aux droits de l’homme en Iran, qui mène une campagne de sensibilisation en France sur les exécutions en Iran.
« On mène une campagne sans cesse, sans relâche, pour dénoncer ce qui se passe en Iran, les violations graves des droits de l’homme, les exécutions massives, la torture, la prison épidémique », confie Hamid Assadollahi, membre du comité.
« Nika Shakarami, 17, tombée pour la liberté, soulèvement en Iran 2022 »; « Saeed Rezaei, tombé pour la liberté, soulèvement en Iran 2019 » : passants et membres du comité naviguent entre les portraits des citoyens exécutés.
Parmi eux, Shokoufeh, originaire du nord-est iranien et ancienne détenue aujourd’hui réfugiée en France, observe attentivement chaque visage commémoré : « On ne doit pas fermer les yeux, je n’ai pas peur de ce régime », affirme-t-elle.
« On sera ensemble, main dans la main, jusqu’au renversement de ce régime, pour avoir une république démocratique, laïque, sans exécutions », témoigne-t-elle.
Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), l’Iran a exécuté 617 prisonniers, pour diverses accusations, depuis le début de l’année.
