
Dans le cadre de la vague de répression et d’exécutions politiques en cours, la justice iranienne a prononcé de lourdes peines contre cinq prisonniers politiques le samedi 12 juillet. Trois d’entre eux – Farshad Etemadifar, Masoud Jamei et Alireza Mardasi (Hamidavi) – ont été condamnés chacun à deux exécutions et un an de prison. Les deux autres, Saman et Davood Hormatnejad, ont été condamnés respectivement à 12 et 15 ans de prison discrétionnaire.
Ces peines ont été prononcées par la première chambre du tribunal révolutionnaire d’Ahwaz, présidée par le juge Adibi-Mehr. Les chefs d’accusation officiels incluent « guerre contre Dieu (moharebeh) », « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) » et « propagande contre le régime », des accusations fréquemment utilisées contre les prisonniers politiques pour justifier des peines sévères.
Prononcé des peines d’exécution pour trois prisonniers politiques
Farshad Etemadifar, 30 ans, habitant de Basht, dans la province de Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad, a été arrêté en juin 2023 dans le village de Pichab, à Basht, avec Saman et Davood Hormatnejad. Il avait déjà été arrêté en 2018 pour activités politiques et avait passé 20 mois en prison. Masoud Jamai, enseignant de 47 ans, et Alireza Mardasi, enseignant arabe de 52 ans, ont été arrêtés à Ahvaz en août 2023. Jamai souffrirait de graves problèmes de santé, notamment d’un cancer de l’estomac, de problèmes hépatiques et d’infections internes, et nécessiterait des soins médicaux urgents.
Auparavant, Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani, deux prisonniers soutenant l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), avaient été condamnés à mort.
Ces condamnations interviennent dans un contexte de hausse des exécutions, des menaces d’exécution et des pressions exercées sur les prisonniers politiques ces derniers mois. De nombreux observateurs internationaux y ont vu le signe d’une aggravation de l’impasse politique et sociale au sein du régime.
Ali Khamenei, le guide suprême du régime iranien, pour empêcher une répétition des soulèvements populaires et des explosions de colère sociale, a une fois de plus eu recours aux méthodes habituelles de répression, d’exécution et de peur publique. Cependant, l’expérience a montré que de telles actions non seulement ne parviennent pas à prévenir les soulèvements, mais, au contraire, renforcent la motivation et la détermination de la jeune génération à provoquer un changement de régime.
Dans ce contexte, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a appelé la communauté internationale à agir immédiatement. Le CNRI a exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unies, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran, l’Union européenne et tous les gouvernements démocratiques à utiliser tous les moyens juridiques et diplomatiques disponibles pour empêcher l’application de ces condamnations et le massacre progressif des prisonniers politiques.
