Des peines de prison en plus pour les étudiants d’élite Ali Younessi et Amir-Hossein Moradi

Le système judiciaire iranien continue de s’en prendre aux prisonniers politiques. Ali Younessi et Amirhossein Moradi, deux étudiants d’élite, ont été condamnés à de nouvelles peines. Le 8 août 2025, la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran les a condamnés à 15 mois de prison pour « propagande contre le système ». En outre, Ali Younessi a été condamné à une peine de cinq ans dans la prison de Kerman pour avoir « soutenu et renforcé Israël ». Ces peines sévères, associées à de sévères restrictions en matière de communication, mettent en évidence la répression permanente de la dissidence universitaire par l’Iran. Par conséquent, la communauté internationale doit agir de toute urgence pour remédier à ces violations des droits humains.

Persécution continue des étudiants médaillés

Ali Younessi et Amirhossein Moradi, détenus depuis avril 2020, sont d’éminents étudiants de l’université Sharif. Initialement condamnés à 16 ans de prison, dont 10 ans exécutables, ils risquent maintenant une incarcération prolongée. Les nouvelles peines de 15 mois pour les deux étudiants découlent de vagues accusations de « propagande contre le système ». De plus, la peine supplémentaire de cinq ans d’Ali Younessi comprend une interdiction des médias sociaux et des appels téléphoniques, sauf en cas d’urgence et sous surveillance de la prison. Ces restrictions limitent considérablement leurs contacts avec le monde extérieur, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur souffrance psychologique; sans compter la souffrance de leurs proches, incapables de se rendre régulièrement à 1000 km de Téhéran.

Détention dans une « maison sécurisée » : Une violation des droits

Après une attaque contre la prison d’Evin, les autorités ont transféré Younessi dans une « maison sécurisée » à Qom, ce qui s’apparente à un isolement prolongé. Il n’a pas accès à un avocat et sa famille n’est pas informée de ses conditions de détention. Cette détention secrète est contraire à la transparence judiciaire et à l’interdiction des détentions secrètes en vertu du droit international. Les experts en droits humains avertissent que de telles conditions augmentent le risque de torture et d’autres violations des droits. Par conséquent, l’absence de communication intensifie les craintes pour le bien-être de Younessi.

L’excellence académique attaquée

Ali Younessi, 25 ans, est étudiant en génie informatique à la prestigieuse université Charif de Téhéran. Il a remporté une médaille d’argent aux Olympiades nationales d’astronomie de 2016 et une médaille d’or aux Olympiades internationales d’astronomie de 2017. Amirhossein Moradi, 26 ans, étudiant en physique, a remporté une médaille d’argent aux Olympiades nationales d’astronomie de 2016. Leurs résultats universitaires font de leur persécution un exemple frappant de la répression exercée par l’Iran à l’encontre des talents intellectuels. Les actions du pouvoir judiciaire visent à réduire au silence les dissidents au sein des communautés universitaires, créant ainsi la peur chez les étudiants.

Les pressions judiciaires et sécuritaires s’intensifient

Mostafa Nili, l’avocat des étudiants, a déclaré que les nouvelles peines prolongeaient leur emprisonnement déjà long. Les peines supplémentaires prononcées à l’encontre de, surtout pour Ali Younessi, dont l’interdiction de communiquer ajoute à son grave isolement. Nili a noté que ces mesures « réduisent au minimum les contacts avec le monde extérieur et causent d’importantes difficultés psychologiques ». L’utilisation par le système judiciaire d’accusations vagues, telles que le « soutien à Israël », reflète une tendance à fabriquer des cas pour réprimer la dissidence, voire à la supprimer physiquement. En outre, la tenue de procès sans accès juridique complet compromet l’équité des procédures judiciaires.

Les préoccupations croissantes des familles

Les familles de Younessi et Moradi se disent très inquiètes pour leur santé physique et mentale. La détention prolongée, la restriction des communications et le manque d’accès aux ressources académiques ont perturbé leur éducation. Une source proche de la famille Younessi a déclaré : « Ali n’est même pas dans une prison ; il est dans un endroit inconnu avec des conditions inconnues. C’est de la torture pour nous. L’incertitude qui entoure le sort de leurs proches aggrave la détresse des familles. Il faut rappeler que le père d’Ali, Mir-Hossein Younessi est aussi actuellement prisonnier politique.

Appel urgent à l’action internationale

Des organisations internationales, dont Amnesty International et le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, ont déjà demandé la libération immédiate de ces deux étudiants. Avec ces nouvelles sentences et la révélation de la détention d’Ali Younesi dans une maison sécurisée à Qom, ces demandes sont devenues de plus en plus urgentes.

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