Quand le courage devient un crime : la guerre du régime iranien contre l’OMPI

Le 27 juillet, le régime iranien a exécuté deux membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani. Il s’apprête désormais à en exécuter d’autres, ciblant les prisonniers politiques affiliés à l’OMPI. Le 7 août, cinq d’entre eux – Babak Alipour (34 ans, diplômé en droit), Pouya Ghobadi (33 ans, ingénieur électricien), Shahrokh Daneshvarkar (58 ans, ingénieur civil), Mohammad Taghavi (59 ans, ancien prisonnier politique dans les années 1980) et Vahid Amerian (33 ans, titulaire d’une maîtrise en gestion) – étaient transférés en bus avec d’autres prisonniers politiques de la prison de Fashafuyeh à la prison d’Evine. En route, le bus s’est arrêté et ces cinq personnes ont été contraintes de descendre et séparées des autres. Elles ont protesté en criant : « À bas le dictateur ! À bas Khamenei ! Nous resterons fermes jusqu’au bout ! » Les gardiens de prison les ont violemment battues. D’autres prisonniers ont protesté et entonné les slogans, ce qui a incité les forces de sécurité à les frapper à leur tour. Des témoins affirment que les cinq personnes ont été emmenées à la prison de Ghezel Hesar, lieu d’exécution.

Cette campagne de répression ne se limite pas aux personnes déjà derrière les barreaux. Le 6 août, le régime a arrêté Fatemeh Ziaie, une ancienne prisonnière politique de 68 ans, partisane de l’OMPI, aujourd’hui atteinte de sclérose en plaques. Elle se trouvait chez elle au moment de son arrestation. Son seul « crime » est sa foi inébranlable en la liberté de son pays.

Le schéma est clair. Le régime dirige sa vengeance contre les membres et les sympathisants de l’OMPI. Mais pourquoi ? La réponse réside dans la peur du régime : peur de l’influence croissante de l’OMPI en Iran, peur des unités de résistance qui défient son emprise répressive, et peur de l’espoir qu’elles inspirent au peuple iranien.

Partout dans le pays, les unités de résistance de l’OMPI ont porté des coups à l’appareil répressif, allant d’actes symboliques de défiance à des manifestations publiques de solidarité avec les soulèvements. Ces actions portent atteinte à l’image d’invincibilité du régime et encouragent les Iraniens ordinaires à croire qu’un changement est possible. Aux yeux de ceux qui sont au pouvoir, c’est impardonnable.

Les exécutions ne sont pas seulement punitives ; elles sont une vengeance. Le régime cherche à écraser l’OMPI, qu’il considère comme la plus grande menace à sa survie. Mais ce faisant, elle ne fait que confirmer la position de l’OMPI comme force centrale capable de libérer l’Iran. Le courage des personnes ciblées, qu’elles soient en prison ou sous surveillance, témoigne de la résilience du mouvement.

Il est essentiel de comprendre cette vérité. Ces arrestations et exécutions ne sont pas des actes de cruauté isolés. Elles s’inscrivent dans une stratégie calculée visant à terroriser une population et à la soumettre et à détruire le mouvement qui lui offre une vision de liberté et de démocratie.

Lorsque le monde en prendra conscience, le sacrifice de ces prisonniers, et de ceux qui ont déjà payé de leur vie, sera apprécié à sa juste valeur : un combat héroïque face à la tyrannie.

C’est aussi un test pour la communauté internationale. En comprenant la réalité de ces exécutions, le monde verra non seulement l’ampleur des souffrances du peuple iranien, mais aussi la force de son désir de changement. Cette reconnaissance doit se traduire par des actions concrètes : pressions diplomatiques, condamnation publique et mesures concrètes pour demander des comptes au régime.

Ce que le monde choisit de faire en ce moment ne sera pas oublié. L’histoire se souviendra si les gouvernements, les institutions et les peuples sont restés inactifs face à l’injustice ou s’ils se sont levés pour défendre la justice et la liberté en Iran.

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