Le Parlement britannique met en garde contre l’escalade de la répression transnationale iranienne ; 20 cas de menaces de mort signalés

La Commission mixte des droits de l’homme du Parlement britannique a lancé un avertissement sévère : l’Iran est l’un des principaux responsables de la répression transnationale au Royaume-Uni, selon son septième rapport présenté le 1er septembre 2025.

Présentant les conclusions, le député Alex Sobel (travailliste), qui s’exprimait au nom de la Commission, a déclaré qu’il existait des « preuves crédibles » que le régime iranien avait intensifié sa campagne d’intimidation, de surveillance et de harcèlement contre les dissidents, les journalistes et les groupes d’opposition basés au Royaume-Uni.

« Le MI5 et la police antiterroriste ont traité plus de 20 cas de menaces de mort en lien avec l’Iran depuis début 2022 », a déclaré Sobel aux députés, qualifiant les activités de Téhéran de « menace grave et méconnue » pour les libertés fondamentales.

Un cas clé cité dans le rapport concerne Hossein Abedini, directeur adjoint du bureau londonien du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui a survécu de justesse à une tentative d’assassinat en Turquie.

« M. Abedini a failli être tué, non pas au Royaume-Uni, mais en Turquie, ce qui constitue toujours une répression transnationale puisqu’il n’était pas en Iran », a expliqué Sobel. « Il n’a été sauvé que parce que l’arme de l’assaillant s’est enrayée au troisième coup lors de l’attaque. » Jim Shannon, député (Parti unioniste démocrate), président du Groupe parlementaire multipartite sur la liberté internationale de religion et des convictions, a exprimé ses inquiétudes quant au ciblage par l’Iran des groupes d’opposition en exil, notamment des partisans de Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, et de son Plan en dix points pour un Iran démocratique.

« Je suis personnellement conscient de la répression et de l’espionnage dont ils font l’objet », a déclaré M. Shannon, exhortant le Parlement à adopter une position plus ferme pour protéger les militants iraniens vivant au Royaume-Uni.

Le rapport du Comité avertit que la répression iranienne s’étend au-delà des cibles directes, créant un « effet dissuasif plus large » sur des communautés entières et réduisant au silence les militants qui craignent des représailles contre leurs familles à l’étranger.

Le rapport recommande d’étendre les sanctions contre les responsables iraniens, d’améliorer la formation de la police pour identifier et répondre à ces menaces, et de mettre en place une ligne d’assistance téléphonique dédiée aux victimes. Sobel a souligné : « La répression transnationale porte atteinte à la liberté d’expression, de réunion et d’association. Nous devons veiller à ce que les dissidents et les journalistes qui trouvent refuge ici puissent vivre sans crainte. »

Ces conclusions surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre le Royaume-Uni et l’Iran, le Parlement avertissant que l’escalade de la campagne de Téhéran constitue une menace directe pour la sécurité nationale et la sécurité des communautés iraniennes en exil.

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