Pour la 94e semaine consécutive, la campagne de protestation contre les exécutions du mardi en Iran s’est intensifiée avec une grève de la faim collective impliquant des détenus dans 54 établissements pénitentiaires à travers le pays, dont le quartier des hommes de la prison de Zahedan, qui a récemment rejoint le mouvement. Cette mobilisation témoigne de la solidarité grandissante des prisonniers face à la politique répressive et mortifère du régime en matière de peine capitale.
Les organisateurs de la campagne ont souligné dans leur dernier communiqué qu’aucun pouvoir ne peut étouffer les voix revendiquant vérité, justice et liberté par le biais des exécutions. Ils exhortent les consciences éveillées à transformer le cri « Non aux exécutions » en un mouvement puissant et visible dans toutes les villes et rues du pays. La déclaration a aussi mis en avant le cas critique de Reza Abdali, prisonnier politique arabe d’Ahvaz condamné à mort, exigeant l’annulation immédiate de sa peine et l’arrêt de ce cycle de violences dans les prisons iraniennes.
Le rôle des familles reste crucial dans cette lutte. Les Mères en quête de justice, composées de proches de détenus condamnés, continuent d’organiser des rassemblements hebdomadaires où elles brandissent les portraits de leurs enfants et scandent des slogans appelant à la fin des exécutions. La mère de Shahrokh Daneshvarkar, ainsi que les familles Bani-Amerian et Ghobadi, se sont récemment jointes à ce mouvement, amplifiant la voix des protestations à travers des manifestations publiques.
Initialement née derrière les barreaux, cette campagne est devenue un symbole national de résistance contre la répression et la culture de la mort imposées par le régime iranien. Des citoyens dans des dizaines de villes participent chaque semaine à des rassemblements, diffusent des vidéos et mènent des actions en ligne pour maintenir en vie ce combat contre la peine capitale, défiant ainsi la machine étatique de terreur et d’injustice.
