Dans la prison de Vakilabad à Machhad, la peine capitale contre Mahin Rahimi a été appliquée à l’aube du mercredi 26 novembre. Cette détenue avait été condamnée à mort par la justice iranienne pour un meurtre. À ce jour, ni les autorités pénitentiaires ni les instances judiciaires officielles n’ont confirmé publiquement cette exécution.
Cette exécution porte à 54 le nombre de femmes tuées par la peine capitale en Iran depuis le début de l’année 2025, un chiffre record et sans précédent pour ce pays. À titre de comparaison, 34 femmes avaient été exécutées durant toute l’année 2024.
L’Iran reste ainsi le pays où le plus grand nombre de femmes est exécuté à l’échelle mondiale. Selon des données rassemblées par la Commission des Femmes du Conseil National de la Résistance iranienne, au minimum 317 femmes ont perdu la vie sous la hache du régime depuis 2007. Une part importante d’entre elles étaient victimes de violences domestiques et de lois familiales profondément discriminatoires, et plusieurs avaient agi en état de légitime défense.
Au cours de l’année du calendrier iranien 1403, au moins 38 femmes ont été exécutées, ce qui représente une hausse alarmante de 90 % par rapport à l’année précédente. Ce constat met en lumière une escalade dramatique des atteintes aux droits humains, notamment contre les femmes.
Le mutisme et l’inaction face aux agissements répressifs du régime iranien nourrissent un climat de terreur et de violences qui affecte gravement le peuple iranien. La communauté internationale est appelée à condamner fermement cette politique d’exécutions et de répression, et à soumettre le bilan des violations des droits humains en Iran au Conseil de sécurité des Nations unies.
