Le maire de Kiev lance un appel international pour sauver le champion de boxe iranien menacé de mort

Vitali Klitschko, maire de Kyiv et ancien champion du monde de boxe, a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour empêcher l’exécution de Mohammad Javad Vafaei-Sani, un boxeur iranien de trente ans emprisonné à Mashhad. Arrêté en mars 2020 après les manifestations prodémocratie de novembre 2019, Vafaei-Sani a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de la ville, une décision confirmée le 4 octobre 2024 par la Cour suprême malgré de graves irrégularités juridiques et des annulations antérieures du verdict.

Klitschko a exprimé son soutien à une déclaration commune signée par de nombreux athlètes iraniens et internationaux, qui dénoncent la condamnation à mort du boxeur et alertent sur l’urgence de la situation. Il souligne que le sport doit être un vecteur d’espoir et d’unité, et que l’exécution d’un athlète pour ses opinions politiques constitue une attaque directe contre ces valeurs. Il appelle les Nations unies, les fédérations sportives mondiales et les gouvernements à intervenir sans délai pour sauver la vie de Vafaei-Sani, affirmant que le monde ne doit pas rester indifférent face à la répression du régime iranien.

Depuis son arrestation, Vafaei-Sani a subi de graves tortures et a été maintenu en isolement pendant de longues périodes. Sa condamnation, fondée sur des accusations de « corruption sur terre » liées à la destruction de biens publics, s’inscrit dans une campagne de répression systématique contre les opposants politiques. Klitschko rappelle que l’Iran a déjà exécuté plusieurs sportifs pour leurs convictions, citant notamment Habib Khabiri, capitaine de l’équipe nationale de football, Forouzan Abdi, capitaine de l’équipe féminine de volley-ball, et le lutteur Navid Afkari, exécuté en 2020 après avoir participé à des manifestations pacifiques.

Le maire de Kyiv met en garde contre une escalade des exécutions en Iran, où des dizaines de prisonniers politiques risquent la mort sur la base d’accusations fabriquées. Il insiste sur le fait que le cas de Vafaei-Sani n’est pas isolé, mais reflète une stratégie de terreur visant à réduire au silence toute voix dissidente. Plus de 70 prisonniers politiques sont actuellement menacés d’exécution, tandis que plus de 100 autres risquent de recevoir une condamnation à mort pour des motifs similaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *