Ehsan Faridi, étudiant iranien condamné à mort : Un cri de résistance face aux violations des droits humains en Iran

Ehsan Faridi, un jeune étudiant en génie industriel âgé de 22 ans à l’université technique de Tabriz, condamné à mort sous l’accusation de « guerre contre Dieu » et « corruption sur terre », a adressé un message fort depuis la prison centrale de Tabriz à l’occasion de la Journée des étudiants. Il a exhorté ses camarades à faire preuve de détermination et de persévérance, affirmant que la liberté ne peut être imposée de l’extérieur mais doit naître du profond engagement et de la volonté des jeunes Iraniens.

Dans cette déclaration, publiée le 7 décembre, il a rendu hommage aux étudiants tués par les forces de sécurité du régime monarchique en 1953, rappelant leur lutte courageuse pour la justice et la liberté. Faridi a rappelé que ce jour demeure un symbole de résistance contre la répression, soulignant la continuité de cette lutte aujourd’hui sous un régime tout aussi oppressif.

Il a fortement dénoncé ce qu’il appelle « le triangle inquiétant de la réaction, du despotisme et du colonialisme », qui, selon lui, prive le peuple iranien de ses droits véritables en se cachant derrière des slogans fallacieux. Faridi a insisté sur le fait que la liberté ne saurait découler d’une ingérence étrangère, mais doit impérativement s’appuyer sur la foi et la volonté des étudiants et du peuple iranien.

S’adressant directement aux étudiants, il a affirmé que ni les titres ni les diplômes ne constituent leur véritable force, mais bien leur courage et leur fermeté face à l’adversité. Il les a appelés à rester solidaires et à ne pas céder au désespoir, soulignant qu’ils détiennent entre leurs mains la construction de l’avenir de l’Iran.

En dépit de son incarcération et de la confirmation par la Cour suprême de sa condamnation à mort, Faridi a conclu son message en exprimant que leur endurance face à l’injustice est alimentée par la solidarité de leurs pairs. Il a lancé un appel à tenir bon, rappelant que la liberté véritable ne se forge pas par des décrets ou des murs, mais par la foi inébranlable en la dignité humaine. Même emprisonné, il se considère plus libre que ceux qui emprisonnent la liberté du peuple.

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