Condamnée à 17 ans de prison : le calvaire d’Ayda Najaflou, victime de la persécution des convertis chrétiens en Iran

La 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran vient de prononcer une sentence cumulée de 17 ans de détention contre Ayda Najaflou, convertie au christianisme et reconnue comme prisonnière de conscience. Cette peine résulte de trois accusations liées à la sécurité nationale, comportant des sentences de 10, 5 et 2 ans ; selon les dispositions iraniennes sur le cumul, elle effectuera la plus lourde, soit 10 ans.

Son état de santé est aujourd’hui alarmant, avec un danger imminent de lésion irréversible de la moelle épinière qui pourrait s’avérer fatale. Cette détérioration provient d’une chute d’un lit superposé suivie d’une opération de la colonne vertébrale.

Ayda Najaflou figure parmi cinq convertis chrétiens – incluant Lida Aleksani, Joseph Shahbazian, Naser Navard Gol-Tapeh et une personne anonyme – totalisant 55 années de prison. Les autorités les poursuivent pour avoir fondé une église domestique à Téhéran et pris part à des pratiques religieuses chrétiennes, qualifiées systématiquement de péril pour la sécurité nationale.

Arrêtée en février 2025 par le ministère du Renseignement, interrogée à la section 209 de la prison d’Evin et incarcérée au quartier féminin depuis avril, Ayda Najaflou fait face à des chefs d’accusation de « propagande contre l’État », « réunion et collusion visant la sécurité nationale » et « fondation d’une église domestique ». Elle est systématiquement privée d’avocat indépendant et de contacts familiaux réguliers.

Malgré la reconnaissance constitutionnelle du christianisme comme minorité religieuse, les services de sécurité iraniens répriment avec une extrême dureté les conversions de musulmans à cette foi.

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